On ne peut pas dire que la matinée se soit déroulée dans le calme du côté de la Ligne Paradis, à Saint-Pierre. Mécontents d'une hausse globale de 20% sur les tarifs de l'eau depuis le 1er janvier dernier, les agriculteurs de trois syndicats sont montés au créneau à l'encontre de la Saphir (Société d'aménagement de périmètres hydro-agricoles de l'Île de La Réunion).
D'un côté, la FDSEA et Frédéric Vienne, de l'autre la CGPER avec Jean-Bernard Gonthier et Bernard Marathia et enfin les Jeunes agriculteurs : le mouvement de mécontentement des syndicats agricoles, "unis" pour l'occasion, n'est pas passé inaperçu. Et pour cause, c'est une note salée de 1.150 euros en moyenne mensuelle qui est à l'origine de ce mouvement.
Des solutions en attente
Après quelques heurts sans grande gravité, les différents acteurs du conflit, Bernard Fontaine y compris, se sont retrouvés pour une grande discussion à l'extérieur de la Sem chargée, entre autres, de capter et de distribuer l'eau nécessaire au développement économique agricole.
Après la présentation des revendications et exigences de la FDSEA et de la CGPER, c'est le directeur général qui a exposé ses explications et les solutions qui pourraient être trouvées. Une solution qui consiste à geler les prix de l'eau pour toute l'année 2010 et à les ramener à ceux de 2009, mais qui doit encore être validée lors du prochain conseil d'administration de la Saphir.
Par ailleurs, de nouvelles modalités techniques de règlement des factures devraient également intervenir. Sur ce point, Bernard Fontaine a déjà donné son accord.
Un problème profond concernant la politique de l'eau à la Réunion
"Ce qui aujourd'hui inquiète les agriculteurs, c'est l'augmentation récente du prix de l'eau. (...). Derrière cette augmentation des tarifs de l'eau, qui se justifie par un déficit financier de la Saphir fin 2009, il y a en réalité un problème beaucoup plus profond et aigu qui est celui de la politique de l'eau à la Réunion et dans le Sud de l'île", explique Bernard Fontaine. Avant d'ajouter qu'il est "nécessaire que la Saphir retrouve son équilibre en dialoguant avec l'ensemble des partenaires (...) mais aussi et surtout les communes pour que celles-ci comprennent qu'elles sont en train de menacer dans son existence un outil auquel les agriculteurs tiennent énormément."
Le maire de Saint-Pierre a été alerté par la Saphir sur ce problème. Voici un extrait de la lettre adressé à Michel Fontaine en date du 23 février : "Nous vous avons alerté sur cette situation critique, et, en concertation avec vos services et votre fermier, nous avons pris la décision de rétablir la distribution de l'eau du Bras de la Plaine aux agriculteurs en difficulté. (...). En deuxième lieu, nous constatons que les achats d'eau brute de la Ville de Saint-Pierre à la Saphir ont fortement baissé depuis trois ans : alors que la commune achetait 9,3 millions de m3 d'eau brute à la Saphir en 2006, elle n'en achète plus que 5,9 millions aujourd'hui...".
Reste désormais à savoir si les acquis de cette manifestation seront validés et quels seront les résultats du dialogue avec les communes. Toujours est-il qu'un véhicule de la Saphir a été vu sur l'exploitation de Frédéric Vienne en milieu de matinée. Résultat, plus de compteurs ni distribution d'eau pour le président de la Fdsea. Réponse de la Saphir aux dettes de Frédéric Vienne ou simple coïncidence ?
D'un côté, la FDSEA et Frédéric Vienne, de l'autre la CGPER avec Jean-Bernard Gonthier et Bernard Marathia et enfin les Jeunes agriculteurs : le mouvement de mécontentement des syndicats agricoles, "unis" pour l'occasion, n'est pas passé inaperçu. Et pour cause, c'est une note salée de 1.150 euros en moyenne mensuelle qui est à l'origine de ce mouvement.
Des solutions en attente
Après quelques heurts sans grande gravité, les différents acteurs du conflit, Bernard Fontaine y compris, se sont retrouvés pour une grande discussion à l'extérieur de la Sem chargée, entre autres, de capter et de distribuer l'eau nécessaire au développement économique agricole.
Après la présentation des revendications et exigences de la FDSEA et de la CGPER, c'est le directeur général qui a exposé ses explications et les solutions qui pourraient être trouvées. Une solution qui consiste à geler les prix de l'eau pour toute l'année 2010 et à les ramener à ceux de 2009, mais qui doit encore être validée lors du prochain conseil d'administration de la Saphir.
Par ailleurs, de nouvelles modalités techniques de règlement des factures devraient également intervenir. Sur ce point, Bernard Fontaine a déjà donné son accord.
Un problème profond concernant la politique de l'eau à la Réunion
"Ce qui aujourd'hui inquiète les agriculteurs, c'est l'augmentation récente du prix de l'eau. (...). Derrière cette augmentation des tarifs de l'eau, qui se justifie par un déficit financier de la Saphir fin 2009, il y a en réalité un problème beaucoup plus profond et aigu qui est celui de la politique de l'eau à la Réunion et dans le Sud de l'île", explique Bernard Fontaine. Avant d'ajouter qu'il est "nécessaire que la Saphir retrouve son équilibre en dialoguant avec l'ensemble des partenaires (...) mais aussi et surtout les communes pour que celles-ci comprennent qu'elles sont en train de menacer dans son existence un outil auquel les agriculteurs tiennent énormément."
Le maire de Saint-Pierre a été alerté par la Saphir sur ce problème. Voici un extrait de la lettre adressé à Michel Fontaine en date du 23 février : "Nous vous avons alerté sur cette situation critique, et, en concertation avec vos services et votre fermier, nous avons pris la décision de rétablir la distribution de l'eau du Bras de la Plaine aux agriculteurs en difficulté. (...). En deuxième lieu, nous constatons que les achats d'eau brute de la Ville de Saint-Pierre à la Saphir ont fortement baissé depuis trois ans : alors que la commune achetait 9,3 millions de m3 d'eau brute à la Saphir en 2006, elle n'en achète plus que 5,9 millions aujourd'hui...".
Reste désormais à savoir si les acquis de cette manifestation seront validés et quels seront les résultats du dialogue avec les communes. Toujours est-il qu'un véhicule de la Saphir a été vu sur l'exploitation de Frédéric Vienne en milieu de matinée. Résultat, plus de compteurs ni distribution d'eau pour le président de la Fdsea. Réponse de la Saphir aux dettes de Frédéric Vienne ou simple coïncidence ?