En août 2018, la commune du Tampon avait également été mise en demeure pour avoir commencé les travaux sans autorisation, concernant en particulier des opérations d’extractions et de stockage de déchets inertes sur environ 1 hectare. Plusieurs permis d’aménager ont par la suite été déposés par la commune mais ont été jugés irrecevables par la préfecture avant celui de mai 2021. Ces travaux illégaux « ont fortement porté atteinte au caractère exceptionnel du site et représentent, encore aujourd’hui, une menace pour la sécurité des usagers et des riverains malgré les travaux de sécurisation entrepris entre temps par la collectivité », notait l’avis de l’Autorité environnementale en juillet 2021 sur le projet révisé.
Le passage du POS au PLU, qui comprend des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) auxquelles il a fallu se conformer, explique la révision du projet pour l’ingénieur communal. « L’OAP dans ce secteur prévoit 300 places de parkings au maximum pour donner plus d’espace aux visiteurs », précise Louis Boyer.
Hélistation abandonnée, le restaurant toujours dans les cartons
Les premières phases de travaux comptent également 20 kiosques supplémentaires donc le double d’emplacements dédiés aux activités commerciales et artisanales. Des espaces de promenade et de contemplation, avec une transformation d’une partie du point de vue en verre pour les moins téméraires, vont être créés. S’y ajoute un programme de plantation de plantes endémiques des hauts. « Les travaux ont commencé à plus de 50 %. 150 places de parking ont également déjà été livrées », indique Louis Boyer qui rappelle qu’il a également fallu déplacer une ligne à haute tension. Le budget total pour ces aménagements est de 4,5 millions d’euros avec un financement FEDER attendu.
Le projet d’hélistation a lui été abandonné, incompatible avec la nouvelle réglementation. L’OAP, qui classe la zone en secteur urbain à vocation touristique et de loisir, permet en revanche toujours la construction d’un restaurant en lieu et place du réservoir. « Le projet de téléphérique est également toujours à l’étude », ajoute Louis Boyer.
« A la demande des touristes et des visiteurs », une horloge hydraulique fera sont retour sur le belvédère, confirme l’ingénieur. La première avait été installée en 1987. L’œuvre de Bernard Gitton, une clepsydre, était constituée de sphères d’eau bleue et d’un balancier. Les cyclones Dumile et Felleng de 2013 avaient finalement eu raison du mécanisme.
« Nous avons recherché le concepteur initial de l’horloge et malgré notre rencontre cela ne s’est pas fait ». Un avis d’appel public à la concurrence a été lancé en février dernier. « La conception est achevée. Le mécanisme sera le même mais l’esthétique sera différente », livre Louis Boyer. Pour la commune du Tampon, il s’agit de perpétuer « la valorisation de ce site touristique, accentuée par cette horloge en cohérence avec le savoir-faire et l’identité du territoire ».