Bejisa plus fort que Dumile. Si le ressenti laissait peu de doute, les chiffres le prouvent jour après jour. L’intercommunalité des villes de l’Ouest dresse son premier bilan depuis la levée de l’alerte rouge.
Bejisa coûtera 2 millions d’euros à l’établissement public de coopération intercommunale. « C’est un effort qui est loin d’être mineur dans un contexte budgétaire contraint », rappelle le président du TCO, Jean-Yves Langenier. A titre de comparaison, pour Dumile, il avait fallu budgétiser 1,6 million d’euros.
Depuis le 3 janvier et le redémarrage des collectes en porte à porte, 5.500 tonnes de déchets verts ont été collectés (un total provisoire qui s’arrête au vendredi 10 janvier).
Il suffit de sillonner les routes de l’ouest pour s’en rendre compte. Le travail n’est pas fini. Le TCO pense récolter au final 15.000 tonnes de déchets car la collecte post-cyclone durera encore deux à trois semaines selon les villes.
Dans les 5 communes membres, la situation est disparate. Si pour le Port, par exemple, le ramassage devrait s’achever en fin de semaine, à Saint-Paul ou Saint-Leu, il faut envisager le double de temps, « au moins ».
Pour parer à l’afflux des déchets verts, le site provisoire de Cambaie Bas a été ouvert. L’année dernière, le provisoire avait duré 6 mois. Le temps que les branches et feuilles soient expédiées vers le centre de compostage voisin et officiel du Port.
400.000 euros pour la location d’engins supplémentaires
A épisode exceptionnel, moyens exceptionnels. En moyenne, ce sont 122 engins qui sont mobilisés quotidiennement à St-Leu, le Port, La Possession, St-Paul et Trois Bassins. Des professionnels agricoles ont été sollicités (engin grappin des champs de canne, camion benne avec mini grappin) pour compléter le parc de 40 camions du prestataire du TCO. La facture pour la location de ces engins additionnels est de 400.000 euros pour la collectivité.
Malgré le dispositif maximum mis en place, le TCO doit également faire face à ce que François Hazard, directeur Environnement, appelle les « ressorties ». Même après le passage d’un camion de collecte qui a fait place nette dans une rue, il arrive que de nouveaux déchets verts soient sortis immédiatement après, donnant l’illusion d’un travail pas réalisé.
Jean-Yves Langenier réitère ses appels au civisme sur ce point en raison des risques sanitaires que font porter ces amoncellements en pleine saison des pluies mais aussi sur le mélange déchets verts et encombrants.