Que ce soit la maison, le jardin, les meubles ou la voiture, une personne ayant souscrit à une assurance doit, suite au passage de Bejisa, appeler son assureur au plus vite. Jean-Claude Feral, président du comité des assureurs de La Réunion et Mayotte, explique: « Pour les propriétaires, il est question d’obtenir des indemnisations pour les biens mobiliers et immobiliers. Pour les locataires, seuls les biens mobiliers sont concernés, mais il est prudent d’informer son agence immobilière ou le propriétaire du domicile des dommages des biens immobiliers ».
Un délai de cinq jours
Il est important, selon Jean-Claude Feral, de prendre des photos des dégâts afin qu’une constatation visuelle puisse être faite et d’informer rapidement son agence des dommages (pas SMS, mail, courrier, téléphone, ou en se rendant à son agence). Le délais pour les déclarations de sinistres est de cinq jours à partir de ce lundi, « pour que les agences aient le temps d’envoyer des experts sur place », explique-t-il. « Mais les assureurs ne seront pas sévères, à quelques jours près. Il faut juste penser à le faire le plus rapidement possible ».
Dans le cas où les propriétaires ou locataires sont en vacances, « il est judicieux d’informer son assureur de la possibilité de dégâts ».
L’état de catastrophe naturelle élargira les indemnisations
Les assurances, selon Jean-Claude Féral, doivent être prêtes à accueillir les changements d’indemnisations que va engendrer la déclaration de l’état de catastrophe naturelle. « Les indemnisations seront plus larges suite à cette déclaration. Par exemple, les clôtures, qui ne sont normalement pas couvertes, le deviendront. Même principe pour les inondations dues à la pluie. »
Le président doute d’un arrêté interministériel d’un état de catastrophe naturelle pour toute l’île: « C’est très rare que ce genre d’arrêté concerne le département entièrement car cela signifierait qu’il y a eu les mêmes conditions météorologiques dans chaque commune. Hors ce n’est pas le cas. Il y aura sûrement plusieurs arrêtés pour certaines communes, comme Saint-Leu par exemple ».
« Dans le cas d’un arrêté, les assureurs devront indemniser leurs adhérents puis se faire rembourser par le fonds de l’état de catastrophe naturelle, prévient Jean-Claude Feral, ces fonds sont après tout alimentés par les adhérents ».
Il insiste que seules les personnes ayant souscrit à un contrat d’assurance peuvent être remboursées. Pour les autres, il est possible de se rapprocher des fonds d’aide et de solidarité.