Il ne s’agit pas ici des Groseille et Le Quesnoy de la fiction cinématographique « La vie est un long fleuve tranquille », mais le scénario est similaire.
Il s’agit d’une histoire tout à fait réelle qui commence en 1994. Deux fillettes, Mathilde (prénom d’emprunt) et Manon, naissent dans la même maternité de Cannes la Bocca. Elles sont interverties involontairement et personne ne s’en rend compte. Le peu de ressemblance entre une mère et sa fille incite le père à effectuer un test ADN, dix après la naissance.
Plus tard, une enquête permet de comprendre qu’une erreur au sein de la maternité s’est produite, les bébés, sans bracelet d’identité, ont été intervertis à l’occasion d’un traitement contre la jaunisse. Si l’enquête est classée sans suite mais les deux familles ont assigné la clinique en responsabilité.
[L’une des deux jeunes filles, aujourd’hui âgée de 18 ans, a accepté de s’exprimer]urlblank:http://www.leparisien.fr/selection-editeurs/bebes-echanges-l-incroyable-temoignage-22-03-2013-2661057.php . Manon, dont la famille biologique est d’origine réunionnaise, raconte son histoire. Un bouleversement qu’elle assimile à « un truc fou« , « unique« , « que personne ne peut comprendre« .
Pas question pour les familles de changer d’enfant, la question des gènes ne suffit pas.