
Demain jeudi 1er mars et le lendemain, le vendredi 2 mars, se tiendront à Saint-Gilles les Bains "Les journées réunionnaises de l'insuffisance rénale chronique" organisées par l'Aurar "sous le haut patronage de l'ARS Réunion".
Le nom est ronflant et le programme est alléchant, avec notamment la présence du Pr Alexandre Loupy, un Réunionnais qui est devenu une des références mondiales de la greffe rénale, des témoignages de patientes greffées et différentes interventions de médecins ou de professeurs sur des sujets manifestement intéressants pour les personnes concernées.
Donc, aucun problème, me direz-vous...
Si, quelques uns quand même.
D'abord, on peut s'étonner du "haut patronage" de l'ARS. Quand on se remémore les accusations formulées par Jacques Tillier pratiquement tous les samedis matins sur les "connivences" existant entre l'AURAR et l'ARS, on aurait pu s'attendre à un peu plus de discrétion de la part de cet organisme public. D'autant que François Maury, son directeur, qui prononcera le discours d'introduction jeudi matin aux côtés de Marie-Rose Won Fah Hin, est donné sur le départ. On aurait pu penser qu'il aurait eu d'autres chats à fouetter, ce n'est manifestement pas le cas. Et ça ne peut que renforcer les suspicions de "copinage" entre certains responsables de l'AURAR et l'ARS, dénoncés par Jacques Tillier.
Parmi les autres intervenants figurent deux médecins du CHU, mais qui sont partiellement rémunérés par l'AURAR. Encore la preuve d'un mélange des genres qu'on a du mal à comprendre. Ils pouvaient difficilement refuser...
On peut également s'interroger sur le fait qu'une telle manifestation soit organisée par un organisme privé, l'AURAR, alors qu'en métropole elles ne peuvent l'être que par des structures universitaires.
Mais le fond du problème est ailleurs. Comment le directeur du CHU, Lionel Callenge, a-t-il pu accepter d'être partenaire de ces "Journées"? S'est-il vu forcer la main par son adjoint, Patrick Gras, au civil ancien mari -apparemment redevenu le compagnon- de Marie-Rose Won Fah Hin, la directrice de l'AURAR?
Comment se fait-il que le service de néphrologie du CHU, qui est en déficit du fait de sa petite taille, ne pratique pas de dialyses, une activité très rentable, alors même qu'il dispose de toutes les autorisations nécessaires pour le faire, laissant deux organismes privés, l'AURAR et dans une moindre mesure le groupe Clinifutur se partager les millions de bénéfices?
Faut-il voir là encore une intervention de Patrick Gras, le directeur général adjoint du CHU, pour protéger les activités fort lucratives de sa femme?
Autant de questions qui ne peuvent malheureusement que jeter un voile obscur sur ces "Journées réunionnaises de l'insuffisance chronique", un sujet pourtant très important, particulièrement à la Réunion, et qui aurait mérité d'être traité dans un climat moins entaché de suspicions...
Le nom est ronflant et le programme est alléchant, avec notamment la présence du Pr Alexandre Loupy, un Réunionnais qui est devenu une des références mondiales de la greffe rénale, des témoignages de patientes greffées et différentes interventions de médecins ou de professeurs sur des sujets manifestement intéressants pour les personnes concernées.
Donc, aucun problème, me direz-vous...
Si, quelques uns quand même.
D'abord, on peut s'étonner du "haut patronage" de l'ARS. Quand on se remémore les accusations formulées par Jacques Tillier pratiquement tous les samedis matins sur les "connivences" existant entre l'AURAR et l'ARS, on aurait pu s'attendre à un peu plus de discrétion de la part de cet organisme public. D'autant que François Maury, son directeur, qui prononcera le discours d'introduction jeudi matin aux côtés de Marie-Rose Won Fah Hin, est donné sur le départ. On aurait pu penser qu'il aurait eu d'autres chats à fouetter, ce n'est manifestement pas le cas. Et ça ne peut que renforcer les suspicions de "copinage" entre certains responsables de l'AURAR et l'ARS, dénoncés par Jacques Tillier.
Parmi les autres intervenants figurent deux médecins du CHU, mais qui sont partiellement rémunérés par l'AURAR. Encore la preuve d'un mélange des genres qu'on a du mal à comprendre. Ils pouvaient difficilement refuser...
On peut également s'interroger sur le fait qu'une telle manifestation soit organisée par un organisme privé, l'AURAR, alors qu'en métropole elles ne peuvent l'être que par des structures universitaires.
Mais le fond du problème est ailleurs. Comment le directeur du CHU, Lionel Callenge, a-t-il pu accepter d'être partenaire de ces "Journées"? S'est-il vu forcer la main par son adjoint, Patrick Gras, au civil ancien mari -apparemment redevenu le compagnon- de Marie-Rose Won Fah Hin, la directrice de l'AURAR?
Comment se fait-il que le service de néphrologie du CHU, qui est en déficit du fait de sa petite taille, ne pratique pas de dialyses, une activité très rentable, alors même qu'il dispose de toutes les autorisations nécessaires pour le faire, laissant deux organismes privés, l'AURAR et dans une moindre mesure le groupe Clinifutur se partager les millions de bénéfices?
Faut-il voir là encore une intervention de Patrick Gras, le directeur général adjoint du CHU, pour protéger les activités fort lucratives de sa femme?
Autant de questions qui ne peuvent malheureusement que jeter un voile obscur sur ces "Journées réunionnaises de l'insuffisance chronique", un sujet pourtant très important, particulièrement à la Réunion, et qui aurait mérité d'être traité dans un climat moins entaché de suspicions...