Un petit groupe d’habitants du Bas de la Rivière est mobilisé depuis lundi pour faire entendre son mécontentement. Ils font le pied de grue ce mercredi matin à proximité du centre municipal, devant lequel sont postés des policiers municipaux.
Les manifestants reprochent à la maire de n’avoir pas tenu ses promesses. « On avait fait un beau projet, on était tombé d’accord. Embauches, local pour développer le quartier…, le projet devait être concrétisé le 14 novembre », indique Saïd, l’un des membres du groupe. Egalement dans le viseur, l’adjointe de quartier : « On ne la voit jamais, il faut la remplacer », réclame celui pour qui le quartier est laissé « à l’abandon ». Et de faire remarquer : « On a des emplois, nous on fait ça pour le quartier ».
« On nous a utilisé »
« On nous a utilisé à plusieurs reprises comme des chiens de garde, pour sécuriser des événements et aujourd’hui on nous traite comme des bandits, on nous envoie la police », reproche-t-il encore, pointant une absence de réciprocité. S’ils ont fait fermer des sites municipaux depuis lundi, « tous les délogements se sont faits dans le calme », assure-t-il.
Déterminés à rester mobilisés « le temps qu’il faudra », les manifestants reprochent ainsi aux élus d’être présents en période pré-électorale, mais de vite oublier leurs engagements. « On nous traite comme des misérables, on est obligé de mendier », ajoute Saïd. Ils espèrent que leur mouvement fasse effet « boule de neige » auprès d’autres quartiers.