Il y a eu une « erreur d’appréciation » sur le dossier du barrage de Sivens, a reconnu hier Ségolène Royal.
La ministre de l’Écologie, invitée dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-i>Télé, a indiqué que « la durée de la réalisation, d’obtention d’autorisations, des délais, est beaucoup trop longue sur ce type d’équipement, ce qui fait qu’au moment où les travaux commencent, souvent les ouvrages sont périmés ».
Interrogée sur un arrêt éventuel des travaux du barrage, la ministre de l’Écologie a indiqué ne pas vouloir « se substituer » au Conseil général du Tarn, le maître d’ouvrage du chantier.
Sur le décès de Rémi Fraisse, la ministre condamne « toutes les formes de violence qui ont eu lieu, notamment de la part de personnes qui n’ont rien à voir avec le territoire, ni la protection environnementale ».
Les propos de Ségolène Royal ont été tenus à 48 heures d’une réunion de crise très attendue sur l’avenir du chantier. En effet, la ministre recevra les responsables locaux pour « examiner ensemble, avec les deux experts mandatés, les différents scénarios possibles ».
Elle recevra ensuite les associations agricoles et de protection de l’environnement, jeudi et vendredi, pour faire « converger les points de vue différents ».