Après les échauffourées qui ont éclaté dimanche soir entre forces de l’ordre et manifestants sur le site du barrage de Sivens, à Gaillac (Tarn), suite à la découverte du corps d’un jeune homme de 21 ans, Rémi, décédé dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a lancé « un appel au calme et à la responsabilité de chacun ».
Pour l’heure, les causes exactes du décès du jeune homme sont encore indéterminée,s a expliqué hier le procureur d’Albi, Claude Dérens.
Mais pour Ben Lefetey, un porte-parole des opposants au barrage, la mort de Rémi « a eu lieu dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes », sans affirmer que « les forces de l’ordre ont tué un opposant ».
Selon le lieutenant-colonel Sylvain Renier, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, la mobilisation des « 2.000 opposants pacifique » était encadrée par « 100 à 150 anarchistes encagoulés et tout de noir vêtus » qui « ont jeté des engins incendiaires » et autres projectiles aux forces de l’ordre.
Une source proche de l’enquête a indiqué que le jeune homme décédé « faisait partie de ceux qui étaient au milieu des échauffourées samedi soir ».
Les résultats préliminaires de l’autopsie, prévue lundi à la mi-journée, devraient permettre d’en savoir plus. Mais déjà, le procureur d’Albi a déploré que les gendarmes chargés de l’enquête, « confrontés à l’hostilité » des manifestants, n’aient pu effectuer « la moindre constatation technique sur le lieu où le corps a été retrouvé ».