Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque année, le spectacle offert par les baleines est une surprise imprévisible. Tantôt, les sauts se multiplient au large de nos côtes, tantôt les cétacés sont rares et se font désirer. Si les causes de ces variations sont encore méconnues, Globice a tenté de prédire l'avenir en analysant le passé.
"Différentes variables environnementales (température de l’eau, chlorophylle, salinité, indice El Nino, etc.) ont été analysées, sur la base d’images satellitaires, et corrélées à la fréquence d’observation des baleines à bosse à La Réunion", explique le Groupe d'Observation et d'Identification des Cétacés, qui cherche à mieux comprendre les facteurs à l'origine de ces variations interannuelles.
Les résultats préliminaires des modélisations montrent une influence potentielle de la concentration en chlorophylle A en Antarctique, sur un intervalle de 30 mois (soit trois étés australs avant la saison de présence des baleines à bosse considérée). "À la base de la chaîne alimentaire, la chlorophylle A constitue la principale ressource alimentaire et énergétique du krill, nourriture principale des baleines à bosse. Un délai de 30 mois pourrait refléter le cycle de vie du krill", explique l'association.
Globice estime ainsi que de faibles concentrations en chlorophylle A pendant les étés australs de 2012/2013 et 2013/2014 dans différentes zones Antarctique "pourraient expliquer, du moins en partie, le faible niveau de fréquentation des baleines à bosse en 2015 et 2016".
Quid alors de 2020 ? L'association a fait tourner son algorythme pour estimer la fréquentation de la saison. "Le résultat s'approche des valeurs des plus faibles niveaux de fréquentation de ces dernières années", constate Globice, précisant que le modèle n'est pas véritablement prédictif en raison de la disponibilité tardive des données. "Ce n'est qu'une hypothèse que peuvent faire mentir des variables encore mal appréhendées. Le modèle étant expérimental, sa robustesse doit s'éprouver au fil du temps".
Ainsi, seul le bilan de fin de saison permettra de crédibiliser (ou non) cette hypothèse. Et Globice de conclure : "À défaut de baleines, ce serait une certaine consolation pour la connaissance scientifique."
"Différentes variables environnementales (température de l’eau, chlorophylle, salinité, indice El Nino, etc.) ont été analysées, sur la base d’images satellitaires, et corrélées à la fréquence d’observation des baleines à bosse à La Réunion", explique le Groupe d'Observation et d'Identification des Cétacés, qui cherche à mieux comprendre les facteurs à l'origine de ces variations interannuelles.
Les résultats préliminaires des modélisations montrent une influence potentielle de la concentration en chlorophylle A en Antarctique, sur un intervalle de 30 mois (soit trois étés australs avant la saison de présence des baleines à bosse considérée). "À la base de la chaîne alimentaire, la chlorophylle A constitue la principale ressource alimentaire et énergétique du krill, nourriture principale des baleines à bosse. Un délai de 30 mois pourrait refléter le cycle de vie du krill", explique l'association.
Globice estime ainsi que de faibles concentrations en chlorophylle A pendant les étés australs de 2012/2013 et 2013/2014 dans différentes zones Antarctique "pourraient expliquer, du moins en partie, le faible niveau de fréquentation des baleines à bosse en 2015 et 2016".
Quid alors de 2020 ? L'association a fait tourner son algorythme pour estimer la fréquentation de la saison. "Le résultat s'approche des valeurs des plus faibles niveaux de fréquentation de ces dernières années", constate Globice, précisant que le modèle n'est pas véritablement prédictif en raison de la disponibilité tardive des données. "Ce n'est qu'une hypothèse que peuvent faire mentir des variables encore mal appréhendées. Le modèle étant expérimental, sa robustesse doit s'éprouver au fil du temps".
Ainsi, seul le bilan de fin de saison permettra de crédibiliser (ou non) cette hypothèse. Et Globice de conclure : "À défaut de baleines, ce serait une certaine consolation pour la connaissance scientifique."