La grogne s’étend au niveau de la “base” depuis hier lundi, jour de l’annonce de la baisse du litre de gazole de 11 centimes (de 1,10 € à 0,99 €), et du sans-plomb de 15 cts (de 1,39 € à 1,24 €). “Lors de la première rencontre à la Chambre de commerce, nous avions demandé 20 cts pour tout le monde”, rappelle ce transporteur de la FNTR Réunion (Fédération nationale des transporteurs routiers), proche de Joël Mongin, le président du syndicat.
“Je ne comprends pas comment notre président peut se satisfaire de cette baisse. On s’est fait avoir. Une première fois au mois de novembre 2008, et une seconde fois, ce lundi. Aux Antilles, ils ont réclamé 50 cts, ils l’ont eu, à la Réunion, on revendiquait 40 cts, on nous a donné 10 cts puis 11 cts. C’est une aumône qui ne correspond même pas à la chute du prix du baril de pétrole…”
“Et comment ça se fait que personne n’ait réagi alors que le prix de la bouteille de gaz n’ait pas bougé. On devait se battre aussi pour ça et pour la population…”
Qui est responsable de “cet échec” ? Les professionnels du transport du Nord pointent du doigt Ary-Claude Caro. La semaine dernière lors d’une rencontre à Sainte-Marie, ils voulaient déjà le “destituer” de son titre de porte-parole. “C’est lui qui nous a convaincu de ne pas faire grève”. C’était le lundi soir du 19 janvier, les transporteurs s’étaient retrouvés à Sainte-Marie après la réunion à la CCIR.
“Nous avions encore le temps de mettre nos barrages en place, l’arrivée des gardes mobiles n’était prévu que dans la journée du mardi”, regrette notre interlocuteur. Ce sujet sera sans doute à l’ordre du jour de la prochaine réunion de l’intersyndicale des transporteurs. Ce sera règlements de comptes à Sainte-Marie. Il y aura au moins une victime : “on veut dissoudre l’intersyndicale et peut-être la FNTR”.