Alors que les maires se sont mis d’accord pour reporter la rentrée scolaire des élèves du premier degré, les syndicats restent, pour l’heure, en retrait de la polémique sur la baisse des contrats aidés.
Pour Stéphane Checkouri, le secrétaire général de Saiper Pass 974, le syndicat des enseignants du premier degré à la Réunion, il serait préférable de recourir à des emplois pérennes pour les postes aujourd’hui occupés par ces emplois aidés. Selon lui, la situation actuelle ne permet pas de travailler dans la continuité, en particulier pour former le personnel dans une optique à plus long terme. « On demande plus d’emplois pérennes », lance-t-il.
Pas question néanmoins pour lui de commenter la décision des maires de boycotter la rentrée : « Cela fait partie des prérogatives des maires. C’est eux qui assurent la sécurité et l’entretien des écoles. Ça les concerne », explique le syndicaliste qui a bien conscience que cela va cependant indirectement influer sur le travail des enseignants.
Pas d’assistante pour le directeur d’école
Les directeurs d’école sont particulièrement concernés par cette situation. L’an dernier, celui de l’école de Bras-Creux avait même fait une grève de la faim pour pouvoir conserver son assistante [(lire ici). ]url:http://www.zinfos974.com/Le-directeur-de-l-ecole-de-Bras-Creux-entame-une-greve-de-la-faim_a25926.html Apparemment, d’autres directeurs d’écoles souhaiteraient pourvoir obtenir l’aide d’une assistante. « J’étais ce matin au rectorat avec un directeur d’école pour tenter de lui obtenir une assistante », souligne d’ailleurs Stéphane Checkouri, qui n’a pas pu obtenir satisfaction en raison de l’épuisement du quota des emplois pourvus par le rectorat.
Le nombre de contrats aidés de personnes intervenant dans les écoles mais qui sont, eux, financés par la Région ou le Département, pourrait également être revu à la baisse. La situation devrait s’éclaircir à compter du début de la rentrée scolaire, prévue mardi prochain pour le personnel enseignant.