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Baisse de subventions dans les plannings familiaux: La Réunion aussi concernée

De nombreuses antennes départementales du Planning familial de la région Auvergne Rhône-Alpes montent au créneau. Elles dénoncent une diminution de leurs subventions allant jusqu’à 30% dans certains départements. La Réunion n’est pas épargnée par cette baisse, faisant peser un risque sur les campagnes de prévention et les actions menées par l’antenne locale du Planning familial. […]

Ecrit par SI – le mercredi 31 juillet 2019 à 12H01

De nombreuses antennes départementales du Planning familial de la région Auvergne Rhône-Alpes montent au créneau. Elles dénoncent une diminution de leurs subventions allant jusqu’à 30% dans certains départements. La Réunion n’est pas épargnée par cette baisse, faisant peser un risque sur les campagnes de prévention et les actions menées par l’antenne locale du Planning familial.

La présidente du Planning familial d’Auvergne Rhône-Alpes, Françoise Laurant, a rapporté auprès de France Inter qu’une baisse « de 50 à 60% » des subventions était prévue sur les 10 prochaines années. « Totalement inacceptable et contradictoire avec les priorités affichées » par le gouvernement en matière d’éducation à la sexualité ou d’accueil des femmes victimes de violences, explique-t-elle.

Une baisse progressive des subventions qui n’a pas épargné La Réunion. Créée en 2006 et basée à Saint-Louis, l’antenne locale du Planning familial intervient beaucoup en milieu scolaire, mais aussi dans les quartiers pour des groupes de discussions aussi bien auprès des enfants et adultes, sans oublier les organismes de formation. Une conseillère conjugale est également à l’écoute des victimes et auteurs de violences conjugales et accompagne les femmes lors des entretiens pré et post-IVG. « Cette conseillère s’occupe également des heures de sensibilisation à la contraception que ce soit en entretien individuel ou collectif », nous confie Nadège Naty, présidente du Planning familial de La Réunion.

« C’est un peu la mort du planning familial »

La responsable associative confirme que son antenne a aussi connu une baisse progressive des subventions allouées, « de l’ordre de 10% entre 2017 et 2018 ». Et pour 2019, Nadège Naty ne se fait pas d’illusions…« On nous demande de faire plus avec moins. Nous avons déjà énormément de difficultés à mettre en place des projets avec les acteurs de terrain. Même les services travaillant sur les volets santé dans les communes sont dans la même situation que nous », regrette-t-elle.

Des baisses qui auront des impacts non négligeables sur les missions des Plannings familiaux que ce soit en matière de contraception ou d’IVG, notamment à La Réunion où beaucoup de choses restent à faire. La survie des Plannings familiaux est aussi évoquée, car ces baisses progressives ont également une incidence sur leurs finances. Le risque de licencier des salariés « est réel » dans de nombreuses antennes poursuit Nadège Naty. « Malgré les baisses, on résiste. La question de la sexualité dans l’île est encore un sujet tabou dans de nombreuses familles et même dans la société. Pour la contraception, je regrette qu’il n’y ait pas plus de campagnes qui soient faites. Si le gouvernement continue à baisser les dotations, c’est un peu la mort du planning familial », prévoit-elle.
 

 

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