
Le débat fait rage sur les réseaux sociaux : le malheureux Tanguy qui a eu la jambe sectionnée hier à l'Etang-Salé était-il un surfeur, un bodyboardeur ou un simple nageur ?
Le débat peut paraitre vain et surréaliste, mais il a d'importantes répercussions économiques et politiques.
Les surfeurs insistent sur le fait qu'il s'agit d'un nageur. L'Etat, et certains services de Com' qui lui sont proches, font tout pour que l'on écrive qu'il s'agissait d'un bodyboardeur, voire même d'un surfeur.
On peut les comprendre : le principal argument de l'Etat jusqu'ici, qui relayait en cela des affirmations de pseudos scientifiques proches des écologistes, c'était que seuls les surfeurs étaient visés par les requins car ceux-ci ressembleraient pour eux, vus de dessous, aux tortues marines dont ils sont si friands. Aucun risque dont pour les autres catégories, et notamment les simples nageurs. Le message à destination des touristes était simple, voire simpliste : "Si vous n'êtes pas surfeurs, vous pouvez continuer à venir à la Réunion, vous ne risquez rien".
On se souvient même du pitre Didier Dérand, de la fondation Brigitte Bardot, qui avait effectué plusieurs traversées à la nage pour prouver que les requins ne s'en prenaient qu'aux surfeurs. Il doit trembler de peur, rétrospectivement...
De rejeter la faute sur les surfeurs avait un autre avantage. Vu du côté de la Préfecture, il suffisait d'interdire la pratique du surf et le problème était résolu et évitait d'engager des frais importants pour sécuriser les zones de baignade.
Pas de chance. Il y eut d'abord cette pauvre jeune fille qui s'était faite dévorer dans la baie de Saint-Paul. Un accident, nous avait-on dit, dû au fait que la zone était connue depuis toujours comme infestée de requins. "Aucun Saint-Paulois ne se baigne à cet endroit là. Tout le monde sait qu'il y a plein de requins"... Même si l'argument était faux -je connais personnellement beaucoup de Saint-Paulois qui ont appris à nager à cet endroit- il avait porté... C'était de la faute de la pauvre jeune fille...
D'où l'importance du fait de savoir si Tanguy était un baigneur ou un surfeur. S'il entrait dans la 2ème catégorie, les autorités allaient pouvoir facilement refermer le dossier : c'était encore la faute de ces abrutis de surfeurs... Sauf que, pas de chance, Tanguy ne pratiquait pas le surf. Pas même le moorey, comme certains communicants ont essayé de nous faire croire. Et comme certains journaux, apparemment plus à l'écoute des écolos-bobos, ont écrit...
Tanguy se contentait de prendre les vagues, en nageant, en se servant de son corps comme d'une planche. C'était donc, qu'on le veuille ou pas, un simple nageur ! A la différence des surfeurs, il ne restait pas des heures assis sur sa planche, ce qui d'après nos écolos-scientifiques, l'aurait fait ressembler à une otarie de mer ou à une tortue. Non, il nageait simplement à quelques mètres du bord, dans l'attente de la vague. Ce que j'ai moi même pratiqué des milliers de fois dans ma jeunesse, au Banc ou à au Tournant, comme tout jeune Etang-Saléen qui se respecte.
Alors, qu'on arrête de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !
Cela étant dit, je suis également conscient que ça n’exonère pas Tanguy de toute responsabilité puisque la baignade et toutes les activités nautiques étaient interdites à cet endroit. Soit ! Mais le drame qu'il vit et la moindre des décences auraient voulu que l'on n'en rajoute pas ! Tanguy était un nageur qui n'aurait pas dû pratiquer sa passion à cet endroit. Et une fois qu'on a dit ça, on a tout dit.
Le débat peut paraitre vain et surréaliste, mais il a d'importantes répercussions économiques et politiques.
Les surfeurs insistent sur le fait qu'il s'agit d'un nageur. L'Etat, et certains services de Com' qui lui sont proches, font tout pour que l'on écrive qu'il s'agissait d'un bodyboardeur, voire même d'un surfeur.
On peut les comprendre : le principal argument de l'Etat jusqu'ici, qui relayait en cela des affirmations de pseudos scientifiques proches des écologistes, c'était que seuls les surfeurs étaient visés par les requins car ceux-ci ressembleraient pour eux, vus de dessous, aux tortues marines dont ils sont si friands. Aucun risque dont pour les autres catégories, et notamment les simples nageurs. Le message à destination des touristes était simple, voire simpliste : "Si vous n'êtes pas surfeurs, vous pouvez continuer à venir à la Réunion, vous ne risquez rien".
On se souvient même du pitre Didier Dérand, de la fondation Brigitte Bardot, qui avait effectué plusieurs traversées à la nage pour prouver que les requins ne s'en prenaient qu'aux surfeurs. Il doit trembler de peur, rétrospectivement...
De rejeter la faute sur les surfeurs avait un autre avantage. Vu du côté de la Préfecture, il suffisait d'interdire la pratique du surf et le problème était résolu et évitait d'engager des frais importants pour sécuriser les zones de baignade.
Pas de chance. Il y eut d'abord cette pauvre jeune fille qui s'était faite dévorer dans la baie de Saint-Paul. Un accident, nous avait-on dit, dû au fait que la zone était connue depuis toujours comme infestée de requins. "Aucun Saint-Paulois ne se baigne à cet endroit là. Tout le monde sait qu'il y a plein de requins"... Même si l'argument était faux -je connais personnellement beaucoup de Saint-Paulois qui ont appris à nager à cet endroit- il avait porté... C'était de la faute de la pauvre jeune fille...
D'où l'importance du fait de savoir si Tanguy était un baigneur ou un surfeur. S'il entrait dans la 2ème catégorie, les autorités allaient pouvoir facilement refermer le dossier : c'était encore la faute de ces abrutis de surfeurs... Sauf que, pas de chance, Tanguy ne pratiquait pas le surf. Pas même le moorey, comme certains communicants ont essayé de nous faire croire. Et comme certains journaux, apparemment plus à l'écoute des écolos-bobos, ont écrit...
Tanguy se contentait de prendre les vagues, en nageant, en se servant de son corps comme d'une planche. C'était donc, qu'on le veuille ou pas, un simple nageur ! A la différence des surfeurs, il ne restait pas des heures assis sur sa planche, ce qui d'après nos écolos-scientifiques, l'aurait fait ressembler à une otarie de mer ou à une tortue. Non, il nageait simplement à quelques mètres du bord, dans l'attente de la vague. Ce que j'ai moi même pratiqué des milliers de fois dans ma jeunesse, au Banc ou à au Tournant, comme tout jeune Etang-Saléen qui se respecte.
Alors, qu'on arrête de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !
Cela étant dit, je suis également conscient que ça n’exonère pas Tanguy de toute responsabilité puisque la baignade et toutes les activités nautiques étaient interdites à cet endroit. Soit ! Mais le drame qu'il vit et la moindre des décences auraient voulu que l'on n'en rajoute pas ! Tanguy était un nageur qui n'aurait pas dû pratiquer sa passion à cet endroit. Et une fois qu'on a dit ça, on a tout dit.