Dans le Quotidien du 11 juillet, le directeur de l’usine de Bois Rouge se félicite d’avoir “inventé le procédé qui consiste à produire de l’énergie propre à partir de la bagasse cinq ans avant le protocole de Kyoto”.
Je m’émerveille, mais je reste sceptique, car je ne vois guère ce qu’on peut faire d’autre avec de la bagasse que de la brûler comme n’importe quel produit carboné, combustion qui ne peut manquer de produire du gaz carbonique comme n’importe quelle combustion.
Le seul avantage c’est que c’est un combustible local et renouvelable, contrairement au charbon et au fuel, mais propre non.
Il y a tromperie sur la marchandise en disant cela, comme de dire que la centrale de Bois-Rouge est une centrale propre, puisqu’elle tourne essentiellement avec du charbon d’Afrique du Sud, combustible non renouvelable, très polluant et qui demande beaucoup d’énergie pour parvenir jusqu’à nous!
Jean-Pierre Espéret