

Plus que 20 jours de révision avant le bac. Le stress absolus pour nombre de lycéens, minés par l'incertitude de leurs résultats. Décrocheront-ils le passeport pour la suite de leurs études? Ou, les combats étant parfois inégaux, se verront-ils attribuer la convoitée mention "très bien"?
Le secteur concurrentiel de la formation scolaire propose différentes formules pour donner un coup de pouce aux futurs bacheliers. Et d'après le gérant des centres "Cessa Formation", la demande explose. "Nous existons depuis 2004 à Saint-Denis et à Saint-André, et nous accueillons chaque année 10 à 15% d'élèves supplémentaires. La demande va croissant pour les préparations régulières au bac, amorcées en janvier. Pour cette session 2011, nous avons été complets avec 200 lycéens sur les deux pôles", commente Laurent Settama.
Outre les lycéens qui excellent et viennent en "prépa bac" pour optimiser leurs chances d'entrer dans de prestigieuses écoles, il y a ceux qui ont accumulé des lacunes tout au long de leur parcours au lycée. "En seconde, et en première, les redoublements restent marginaux et on fait passer des élèves qui n'ont pas le niveau. On se retrouve avec des jeunes qui ont en dessous de 8 de moyenne en maths mais qui sont en filière scientifique, juste pour l'image".
"On n'est pas des vendeurs de rêves"
Dans ces cas, les formateurs du centre tentent autant que faire se peut de rectifier le tir. En fonction des connaissances et aptitudes des élèves, ils sont placés dans des groupes d'accompagnement scolaire avec quatre élèves par enseignant. Un suivi individualisé difficilement réalisable dans l'Education nationale.
Mais Laurent Settama nous alerte: "Malgré notre taux de réussite de 98%, on n'est pas des vendeurs de rêve. On ne fait pas de miracles. Pour que nos élèves aient leur bac, nous concentrons nos efforts sur un rattrapage des matières à fort coefficient, avec un programme adapté selon qu'ils soient en S, en ES, en L ou en Terminales techniques. On leur fait gagner ainsi quelques points dans leur moyenne".
Si les clients de Cessa Formation, inscrits de leur propre chef ou poussés par leurs parents, s'y prennent pour une majorité à l'avance, il y a toujours les retardataires de dernière minute. Ceux qui "attendent le 1er juin" pour se manifester et qui n'ont d'autres choix que de demander une préparation intensive.
Le centre d'accompagnement scolaire propose encore une vingtaine de places sur ce type d'offre, avec des cours tous les jours pendant deux semaines et l'accès à une plate-forme internet qui leur permet de correspondre avec un professeur de permanence en cas de blocage.
Et là, précise Laurent Settama, "on ne plaisante pas". Cela dit, rattraper des retards accumulés sur plusieurs mois voire années pour espérer obtenir la moyenne au jour j, en ne s'y prenant que 15 jours avant l'échéance, "c'est un vrai challenge"...