Si les candidats métropolitains ont découvert leur copie à partir de 8 heures, l’épreuve de philosophie a commencé cette année à 10 heures à la Réunion, calée en même temps que les épreuves au niveau national. Dès 12h20, les premiers candidats commencent à sortir des salles d’examen. Pour la plupart il s’agit de lycéens en section scientifique. Dans cette série, le coefficient est de 3, le plus faible pour les séries générales.
David*, lycéen en S, est pressé de sortir mais il prend le temps de s’arrêter pour nous expliquer le sujet qu’il a choisi et son sentiment sur le déroulement de l’épreuve. « Pour l’organisation je n’ai pas eu de problèmes. Je suis plutôt content de ce que j’ai fait même si j’ai fini un peu vite. Ce que j’ai écris est bon. J’ai choisi l’explication de texte (Bergson, La pensée et le mouvant ndlr)« , explique-t-il. « J’ai utilisé les arguments de l’auteur et je les ai complété par des notions« , ajoute-t-il.
Cinq minutes plus tard, Abdallah sort tout content de son épreuve. Pour lui, aujourd’hui, c’était « facile« . « J’avais bien révisé la notion présentée aujourd’hui. J’ai pu boucler en une heure de temps l’épreuve« , lance-t-il, deux copies doubles plus tard, pas peu fier de son exploit. Abdallah a choisi « Le travail permet-il de prendre conscience de soi ?« . Mais quand on lui demande de nous expliquer sa démarche et ses arguments, Abdallah se fait plus discret. « Je ne veux pas vous présenter mes arguments, c’est confidentiel« , avance-t-il, sourire aux lèvres. Conscient de sa facilité, Abdallah n’en oublie pas les prochaines épreuves. « Le pire arrive dès demain avec les maths et la physique« , poursuit-il. Et là, le coefficient et l’enjeu ne sont pas les mêmes.
« Je pense avoir 13 »
A contrario, pour Clément, l’épreuve a été plus « difficile« . « J’ai tardé à commencer. Je ne suis pas trop content de moi« , souligne-t-il sans s’épancher sur son sujet. A côté de lui, Eve-Anne est plus volubile et satisfaite de son travail. « Moi j’ai assez bien réussie« , précise-t-elle avant de s’attribuer directement une note. « Je pense avoir 13. J’espère avoir cette note« , lâche-t-elle. Pour cette lycéenne en S, cette première épreuve lui a surtout permis de se « destresser » et de voir plus sereinement les prochains examens.
Un peu plus loin, un premier candidat d’ES pointe le bout de son nez après 3 heures d’épreuve. « Il y a eu du stress« , explique Raphaël. « Il suffit de s’y mettre et de prendre 10 minutes pour se concentrer. Après ça va tout seul« , concède-t-il. Le sujet qu’il a choisi « Interprète-t-on a défaut de connaitre« , un sujet qui ne l’a pas « du tout » inspiré dès le départ mais qui lui convenait le mieux par rapport aux autres. « J’ai essayé de me focaliser dessus, pendant 30 minutes en tirant le maximum de connaissance que j’avais sur le sujet. Après j’ai couché toutes mes idées sur la copie« , poursuit-il. Globalement satisfait, Raphaël se tourne maintenant vers les autres matières.
Le derniers candidats à sortir, sont ceux en section littéraire. Normal, avec un coefficient 7, il ne faut surtout pas rater son entrée en matière. Là aussi les candidats sont plutôt contents d’eux, avec un peu plus d’hésitation. La plupart a choisi entre les deux premiers sujets « Le langage n’est-il qu’un outil ? » ou « La science se limite-t-elle à constater les faits ?« . De l’aveux même d’une candidate, Julie*, prendre le commentaire de texte n’est pas conseillé en section littéraire. Anaïs, elle, est contente. « Ce n’était pas trop dur. J’ai eu de la chance en tombant sur les sujets que j’avais le plus buché« , lance-t-elle. Mais du côté des L, la pression est plus forte et parler après l’épreuve n’est pas la priorité.
Dès cet après-midi, les candidats vont devoir se concentrer car ce mardi de nouvelles épreuves les attendent. Histoire-géographie pour les ES et les L, et la physique-chimie pour la série S. Les résultats sont attendus le 5 juillet et pour ceux qui passeront par le rattrapage, il faudra attendre jusqu’au 10 juillet prochain.
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* Prénoms d’emprunts