Ca y est, l’épreuve de philosophie qui ouvre traditionnellement les sessions du baccalauréat chaque année est terminée pour les lycéens des filières générales. Si les sujets de cette année n’en ont pas inspiré beaucoup, tous s’accordent à dire que l’épreuve a été plus facile qu’ils ne l’imaginaient. Demain, ce sera histoire-géo… Une matière bien plus redoutée par les bacheliers. Premières impressions au lycée Leconte Delisle:
Mazarine, 17 ans (S): « Ca s’est passé plus ou moins bien, on va dire! J’ai choisi le sujet 3. C’était l’explication d’un texte de Cicéron. J’avoue que le texte était difficile, mais j’avais bien révisé la philo avant l’épreuve. Celle que je redoute maintenant? L’histoire-géo! »
Océane, 18 ans (S): « J’ai choisi la dissertation qui portait sur « La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité? » Ca m’a inspirée parce que c’est un thème que l’on avait étudié au cours de l’année. J’avoue que je n’ai pas beaucoup révisé pour la philo. Je crains davantage l’histoire-géo. C’est une épreuve longue, à laquelle il faut être bien préparé. Et l’on ne sait pas vraiment pas sur quoi on va tomber! »
Antoine, 17 ans (ES): « Ca va, c’était bien moins difficile que ce que je pensais! J’ai choisi l’explication d’un texte de Spinoza qui abordait la politique, la démocratie et l’esclavage. Je suis sorti avant les quatre heures prévues parce que j’ai largement eu le temps de terminer avant. L’épreuve que je redoute le plus, c’est les maths, ce n’est vraiment pas mon fort! Maintenant, j’espère ne plus jamais avoir à faire à de la philo! Après le bac, je quitte la Réunion pour suivre des études de STAPS à Bordeaux ».
Charlotte, 17 ans (L): « J’imaginais l’épreuve bien plus difficile. C’est une matière où il faut assimiler beaucoup de notions, alors j’avais un peu la pression. Mais au moment où j’ai retourné la feuille et découvert les sujets, la tension est tout de suite redescendue. Je me suis sentie plus à l’aise sur le premier sujet: « Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral? » Nous avions étudié la notion de devoir alors j’ai pu puiser dans mes connaissances. Je pense que la philosophie est une matière essentielle. Elle offre une autre façon de penser, je sais que je m’en servirai tout au long de ma vie personnelle. Après le bac, je souhaite intégrer l’ILOI, en infographie. »
Eléa, 18 ans (S): « Comment ça s’est passé? C’est de la philo quoi!… (rires) J’avoue que j’ai eu un peu de mal. J’ai me suis lancée sur le 1er sujet, « Une oeuvre d’art a-t-elle toujours un sens? » par défaut! J’ai fini une demi-heure avant la fin de l’épreuve. Honnêtement, je ne pense que la philo me sera utile pour la suite. Je vais faire des études de médecine, et ces sujets-là précisément, ne me serviront pas professionnellement. L’autre épreuve qui ne m’enchante pas, c’est l’histoire-géo. C’est surtout du « par coeur » et ça manque de réflexion ».
Kerime, 18 ans (S): « Tranquille! Franchement, je n’avais pas du tout révisé et je pense l’avoir réussi. Je savais à quoi m’attendre. J’ai eu des notes raisonnables tout au long de l’année, je n’ai pas spécialement stressé. L’épreuve est passée vite! J’ai choisi l’explication du texte de Cicéron. Je ne suis pas convaincu que la philo me servira plus tard. Je projette de travailler dans le monde de la banque ».
Adeline, 18 ans (L): « Ca s’est très mal passé pour ma part! Je ne pensais pas tomber sur ces sujets-là. Le premier « Suis-je ce que mon passé a fait de moi » me plaisait mais je ne suis pas à l’aise en dissertation. J’ai donc opté pour le commentaire de texte. Je suis tellement contente d’en avoir terminé avec la philo! C’est l’épreuve que je redoutais le plus. Maintenant que c’est fait, le reste, c’est presque du gâteau. On a la pression en L parce que cette matière représente un fort coefficient. Je trouve que les coefficients sont d’ailleurs mal répartis. Si on foire la philosophie, on se dit qu’on peut faire une croix sur le bac. Maintenant je vais me concentrer sur les autres épreuves. Selon moi, la philo est surtout utile dans son parcours personnel, elle nous apprend a être mûr dans notre réflexion, à se questionner davantage sur soi. Je suis encore indécise pour la suite, ce sera BTS management ou licence d’anglais à la rentrée. »