Jusqu’ici, un certain nombre de normes techniques dans le domaine de la construction (appelées NF DTU) élaborées par des bureaux nationaux de normalisation ne prenaient pas en compte les spécificités climatiques et topographiques des territoires ultramarins. Ces normes n’étant souvent pas ou peu adaptées au contexte local, elles étaient difficilement applicables en l’état. Or, elles sont souvent citées en référence dans les contrats d’assurance-construction en cas de sinistres.
Unanimement réclamé et soutenu par la profession locale, ce projet de décentraliser la production de normes adaptées au contexte ultramarin doit répondre à plusieurs objectifs :
– mettre à disposition des professionnels locaux des outils mieux adaptés,
– améliorer la mise en œuvre des techniques, équipements et matériaux de construction,
– baisser les coûts de construction,
– diminuer la sinistralité.
C’est avec le soutien des acteurs locaux, mais également du BNTEC (le bureau national de normalisation rédigeant 90% des normes techniques dans le secteur du bâtiment), que ce projet porté par la FRBTP a été lauréat de l’appel à projet « Amélioration de la qualité de la construction en Outre-Mer » du programme PACTE (1), lancé en 2016 par le Ministère du logement.
La Réunion, précurseur dans l’Outre-mer
Composée de l’ensemble des acteurs de la construction, cette nouvelle commission de normalisation, première du genre dans le secteur du bâtiment à La Réunion et dans l’Outre-mer, sera animée par la FRBTP. Les premières adaptations pourraient concerner les normes liées à la couverture, l’étanchéité de toiture, les façades, ou encore l’isolation.
Pour le Président de la FRBTP, Bernard SIRIEX, « c’est un énorme effort que l’Etat et les acteurs locaux et nationaux de la construction sont en train de faire puisque l’on admet, enfin, que les normes de construction puissent être différenciées entre l’hexagone et dans nos territoires tropicaux. C’est une application nouvelle de la décentralisation pour plus d’efficacité ».