
Les professionnels du secteur, en tête la FRBTP, présidée par Stéphane Brossard, ont pris tour à tour la parole pour présenter les chantiers et autres innovations en matière de certification de construction dans le logement réunionnais, notamment à travers l'ACERBAT (Association pour la certification des entreprises réunionnaises du bâtiment) dont les projets portent sur la certification de produits et services adaptés aux milieux tropicaux. Depuis le 1er mai 2011, de nouvelles certifications en matière de construction sont obligatoires, notamment après le passage de la Réunion en zone de faible sismicité.
Autres projet présenté, le Pôle 3E (Espaces bâtis, Energie, Environnement en milieu tropical) est porté par un consortium réunionnais visant à la création d'un pôle permettant de structurer toute l'activité de recherche et développement dans le domaine du bâtiment en zone tropicale. "Une structure qui a besoin de 30 à 40 millions d'euros pour son financement", explique Stéphane Brossard.
"L'Etat n'est plus à l'heure de la dépense publique"
Mais le secrétaire d'Etat se veut clair, le secteur est en crise mais "l'Etat n'est plus à l'heure de la dépense publique. Il faudra faire avec les outils de défiscalisation existants. Il existe dans les DOM des outils de défiscalisation qui n'existent pas en métropole et vice versa". Benoîst Apparu souhaite également que les normes adaptées en métropole soient mieux étudiées pour être adaptées convenablement à la Réunion. "Il faut que l'on travaille d'une façon totalement différente et j'ai pris des engagements en la matière devant l'ensemble des professionnels du secteur. On a besoin d'aller vite et d'être plus efficace", souligne-t-il.
Benoîst Apparu réitère son message : "L'Etat s'est engagé dans une politique de réduction des dépenses et cela ne s'arrêtera pas dans six mois. Je n'ai pas envie que l'on se retrouve dans la même situation qu'en Grèce ou en Irlande". Pour le secrétaire d'Etat, il faut désormais travailler différemment avec les outils à notre disposition pour relancer le secteur. "Sur les outils de fiscalités existants, vous aurez un avocat qui défendra votre cause à Paris", conclut-il.