
Supposons que, dans quelques jours, de plus en plus pressé par l'opinion publique et même par des médias jusqu'alors à sa botte, le gouvernement finisse par accepter l'utilisation de la chloroquine à grande échelle. Il aura beau jeu de prétexter que malheureusement, tous les stocks sont épuisés, déjà achetés par d'autres nations plus prévoyantes. Et il pourra continuer sa politique de plus en plus suspecte de favoriser les grands groupes et laboratoires dans lesquels certains professionnels, chercheurs et même parfois ministres, sont impliqués.
Sans vouloir jouer les complotistes, on peut constater que tous ces retards, toutes ces erreurs, qu'ils s'agisse des masques, du matériel de réanimation ou des médicaments, arrangent bien les amis de Mr Macron et de sa bande de bras cassés. Et cerise sur le gâteau : pendant le confinement, pas question de manifester. Espérons que les français n'oublieront pas, quand cette crise sera finie, de demander des comptes aux responsables de cette catastrophe sanitaire. Car en plus, le gouvernement veut les culpabiliser alors qu'il a l'entière responsabilité de ce foutoir. Et ne parlons même pas de ses perroquets de la Réunion, le préfet et l'ARS.
On remarque aussi, quand on entend les ministres, leurs mesures à deux vitesses en cette période de crise : pour les pauvres et les classes moyennes, ils demandent des efforts, travailler plus pour gagner moins . ce sont des ordres, qui font l'objet de lois, de décrets, d'ordonnances. Pour ce qui est des riches en revanche, le gouvernement se contente de recommandations, du genre : « s'il vous plait, essayez de donner moins de dividendes à vos actionnaires, faites le maximum pour ne pas licencier ». Pour les pauvres, des amendes, pour les riches, des suggestions.
Pour le peuple, le bâton, pour l'aristocratie, la carotte.
Enfin, une civilisation qui laisse mourir ses anciens est une civilisation en déclin. On pourrait comparer ce fait dramatique avec une phrase un peu semblable prononcée par Aimé Césaire à propos de la colonisation, quand il parlait de civilisation malade, moralement atteinte, « qui de reniement en reniement, appelle son Hitler, son châtiment ».
Alain BLED