Un avocat inscrit au barreau du Nord est en conflit depuis quelques mois avec le bâtonnier, Guillaume De Géry. À tel point que la robe noire faisant l'objet d'une poursuite disciplinaire est convoquée ce vendredi à un conseil de discipline au sein de l'ordre.
Tout a commencé pour cet avocat dont la clientèle est composée principalement de chefs d'entreprises, par des difficultés liées à l'arrêt brutal de son activité pendant le confinement en 2020. Assisté de deux collaboratrices juristes employées en contrats à durée déterminée (CDD), le conseil avait décidé de ne pas donner suite à ces contrats. "J'ai perdu 30% de mon chiffre d'affaires en pleine crise du COVID. J'ai donc été sous la menace d'une liquidation judiciaire et dans l'impossibilité d'envisager de transformer les deux CDD en contrat de collaboration indépendante comme nous l'avions prévu".
Mais les deux futures avocates auraient très mal vécu cette mauvaise nouvelle. Le climat au sein de ce cabinet dionysien est rapidement devenu délétère, les uns rendant coup pour coup aux autres. "Ç'a été la guerre", confie l'avocat employeur.
Pas de conciliation
Alors qu'il restait deux mois de contrats aux deux juristes, ces dernières auraient intercepté un projet de courrier les avisant qu'à l'issue de leur CDD, la collaboration prendrait définitivement fin.
Furieuses, elles auraient alors déposé une plainte déontologique pour harcèlement moral auprès du bâtonnier du Nord signifiant que contraintes de faire du télétravail, elles n'avaient pas eu accès au logiciel du gestion du cabinet, ne disposant pas des conditions raisonnables pour accomplir leur mission.
Le bâtonnier aurait alors refusé de tenter de concilier les deux parties. "Il aurait dû me recevoir en personne afin que je puisse m'expliquer sur ces faits. Mes ex-collaboratrices n'ont aucun élément factuel pour évoquer du harcèlement moral", explique l'avocat qui, à son tour, a déposé plainte au pénal contre le bâtonnier, Guillaume De Géry, pour harcèlement moral institutionnel.
Ironie du sort
"Au lieu de me soutenir dans un contexte difficile à cause du Covid, il a préféré faire un recours disciplinaire contre moi", fustige la robe noire, ne cachant ses doutes sur la jalousie que pourrait susciter la réussite de son cabinet ouvert il y a six ans.
Une plainte est également déposée contre les deux ex-collaboratrices pour violation des correspondances.
L'avocat concerné a également contesté le procès-verbal du rapporteur du conseil de l'ordre des avocats du barreau du Nord. Une affaire dans l'affaire qui sera examinée par la cour d'appel le 18 juin prochain.
Ironie du sort ou pied de nez, le conseil de discipline se déroulera le jour où les avocats du barreau de Saint-Denis sont appelés à voter pour leur futur bâtonnier qui devrait être ou Me Laurent Payen, ou Me Léopoldine Settama, tous deux ayant déjà occupé la fonction par le passé.
Contacté, le bâtonnier De Géry n'a pas souhaité faire de commentaire.
Tout a commencé pour cet avocat dont la clientèle est composée principalement de chefs d'entreprises, par des difficultés liées à l'arrêt brutal de son activité pendant le confinement en 2020. Assisté de deux collaboratrices juristes employées en contrats à durée déterminée (CDD), le conseil avait décidé de ne pas donner suite à ces contrats. "J'ai perdu 30% de mon chiffre d'affaires en pleine crise du COVID. J'ai donc été sous la menace d'une liquidation judiciaire et dans l'impossibilité d'envisager de transformer les deux CDD en contrat de collaboration indépendante comme nous l'avions prévu".
Mais les deux futures avocates auraient très mal vécu cette mauvaise nouvelle. Le climat au sein de ce cabinet dionysien est rapidement devenu délétère, les uns rendant coup pour coup aux autres. "Ç'a été la guerre", confie l'avocat employeur.
Pas de conciliation
Alors qu'il restait deux mois de contrats aux deux juristes, ces dernières auraient intercepté un projet de courrier les avisant qu'à l'issue de leur CDD, la collaboration prendrait définitivement fin.
Furieuses, elles auraient alors déposé une plainte déontologique pour harcèlement moral auprès du bâtonnier du Nord signifiant que contraintes de faire du télétravail, elles n'avaient pas eu accès au logiciel du gestion du cabinet, ne disposant pas des conditions raisonnables pour accomplir leur mission.
Le bâtonnier aurait alors refusé de tenter de concilier les deux parties. "Il aurait dû me recevoir en personne afin que je puisse m'expliquer sur ces faits. Mes ex-collaboratrices n'ont aucun élément factuel pour évoquer du harcèlement moral", explique l'avocat qui, à son tour, a déposé plainte au pénal contre le bâtonnier, Guillaume De Géry, pour harcèlement moral institutionnel.
Ironie du sort
"Au lieu de me soutenir dans un contexte difficile à cause du Covid, il a préféré faire un recours disciplinaire contre moi", fustige la robe noire, ne cachant ses doutes sur la jalousie que pourrait susciter la réussite de son cabinet ouvert il y a six ans.
Une plainte est également déposée contre les deux ex-collaboratrices pour violation des correspondances.
L'avocat concerné a également contesté le procès-verbal du rapporteur du conseil de l'ordre des avocats du barreau du Nord. Une affaire dans l'affaire qui sera examinée par la cour d'appel le 18 juin prochain.
Ironie du sort ou pied de nez, le conseil de discipline se déroulera le jour où les avocats du barreau de Saint-Denis sont appelés à voter pour leur futur bâtonnier qui devrait être ou Me Laurent Payen, ou Me Léopoldine Settama, tous deux ayant déjà occupé la fonction par le passé.
Contacté, le bâtonnier De Géry n'a pas souhaité faire de commentaire.