Les passagers du vol AF642 se souviendront de leur dernière journée parisienne. Prévu pour décoller vendredi soir à Orly, leur vol vers La Réunion sera remis au lendemain.
L’un des passagers raconte la galère dans laquelle l’ensemble des passagers se sont retrouvés.
« La compagnie n’a pas été capable de prévoir la réservation de chambres d’hôtels, de navettes de bus ou même de plateaux repas suffisants alors qu’elle était au courant, avant 17h, qu’un avion en provenance des Antilles avait été foudroyé avant d’atterrir sur Paris », peste un passager, désormais de retour à La Réunion.
« Suite à cet incident qui a immobilisé l’avion, Air France a décidé de remplacer l’avion qui devait repartir vers les Antilles par celui à destination de la Réunion. Ils ont donc fait une préférence pour la destination des Antilles », croit-il savoir. Une interprétation que dément la direction d’Air France qui concède « avoir eu des retards ce week-end ».
Le passager continue quant à lui de détailler les conditions vécues vendredi 15 août à Orly. Les passagers devaient se présenter à 19h pour l’enregistrement. « Nous avons attendu 4h30 dans l’aéroport avant de gagner l’hôtel Mercure porte de Versailles situé à 30 minutes d’Orly ».
Mais avant de s’y rendre vers 23h30 – les hôtels ne servant plus de dîner à cette heure là – Air France avait décidé de servir des plateaux repas – « pas en nombre suffisant » – à consommer « dans le hall de l’aéroport sur les sièges d’attente ».
« Air France s’est excusée brièvement à l’arrivée à La Réunion par l’intermédiaire d’une annonce dans l’avion mais à aucun moment n’a informé les passagers de recours possibles ou d’un éventuel dédommagement », regrette ce voyageur. « C’est proprement scandaleux de la part d’une compagnie comme Air France et au vu des tarifs payés ».
Ce lundi, la compagnie confirme qu’en cette période déjà très tendue, elle a dû composer avec un avion de moins, « foudroyé », qui a dû subir des réparations. Un incident rare qui ne touche en moyenne qu’une seule fois par an le même appareil – et qui s’est donc répercuté en chaîne sur le vol des passagers vers La Réunion.
Un retard pour 1.000 vols
« Il faut savoir que passé 23h15, la Direction Générale de l’Aviation Civile n’autorise aucun avion à décoller d’Orly et ce jusqu’à 6h15 du matin », explique la direction qui s’avoue même plutôt satisfaite, de façon globale, au vu de cet impondérable, qui plus est en période de très forte affluence.
Les rotations des triple 7 de la compagnie tournaient au maximum et « notre objectif était d’annuler aucun vol. Même s’il y a eu des retards, admet la direction d’Air France, il n’y a pas eu d’annulation ».
Un autre chiffre aide à relativiser même si personne ne souhaite tomber dans ce cas de figure. La moyenne veut qu’il y ait un retard pour 1.000 vols effectués.
Finalement, les passagers du vol AF642 ont dû attendre un avion arrivant de La Réunion à 6h du matin le samedi. Ils ont pu embarquer à 10h et arriver à 23h, heure Réunion, avec des anecdotes dont ils se seraient bien passés.