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Avec SEAS OI, la Réunion se dote d’une station de réception d’images satellites

Opérationnelle depuis l’année dernière, la station Seas OI a été inaugurée officiellement hier. Ces toutes nouvelles installations de télédétection et de traitement d’images satellites sont implantées sur le site de l’IUT de Saint-Pierre. Elle doivent permettre de réceptionner des images hautes résolutions de la terre. « La station Seas OI, c’est une plate-forme permettant d’acquérir les […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 27 octobre 2012 à 09H21

Opérationnelle depuis l’année dernière, la station Seas OI a été inaugurée officiellement hier. Ces toutes nouvelles installations de télédétection et de traitement d’images satellites sont implantées sur le site de l’IUT de Saint-Pierre. Elle doivent permettre de réceptionner des images hautes résolutions de la terre. « La station Seas OI, c’est une plate-forme permettant d’acquérir les images spot-4 et spot-5 » explique Yao Télesphore Brou, Professeur d’université et directeur de la nouvelle station implantée dans le Sud.

« Ce sont des images satellites qui permettent d’observer la terre. On peut y voir beaucoup de choses comme les forêts, les cours d’eau ou les feux de végétation » précise le scientifique.

Avec un tel outil à leur disposition, lui, ses collègues et les étudiants de l’Université de la Réunion, vont désormais pouvoir étendre et affiner leurs recherches. Les perspectives sont nombreuses, notamment concernant l’aménagement du territoire, la surveillance maritime et la gestion des ressources halieutiques.

Étudier les modifications environnementale, la déforestation, cartographier la biodiversité

Les images satellites dorénavant disponibles doivent également permettre d’obtenir des données exploitables, quasiment en temps réelles, pour agir sur la préservation de l’environnement, qu’il s’agisse de la connaissance sur la biodiversité, le suivi des catastrophes ou la gestion des risques. « Si par exemple, il y a des catastrophes, des inondations qui surviennent, on peut cartographier immédiatement pour simplifier l’intervention des secouristes » souligne Yao Télesphore Brou.

« On va en faire un outil de suivi scientifique de l’environnement, un outil au service de la recherche et de la formation ». Étudier les modifications environnementale et la déforestation ou encore cartographier la biodiversité, les scientifiques de l’Océan Indien n’auront plus besoin de passer par l’intermédiaire du Spot Image, implanté à Toulouse, pour obtenir une photo dont le coût unitaire est facturé 3000 euros. « On va pouvoir constituer une base de données importante et suivre sur le long terme, et de façon régulière, les modifications environnementales qui sont en cours s’enthousiasme l’universitaire.

Un outil stratégique de coopération régionale

En fonction de la programmation choisie, le directeur de la station prévoit de réceptionner en moyenne deux images par semaine de la Réunion. Mais d’autres zones de l’océan Indien seront également régulièrement ‘shootées’. Avec un rayon d’action d’environ 2500 kilomètres autour de la Réunion, l’outil sera opérationnel sur une grande partie de la zone Océan Indien, et en particulier pour Madagascar.  » Les cartes des routes de Madagascar datent des années 70. Il y a un enjeu important pour Madagascar à collaborer avec Seas OI pour qu’on les aide à réactualiser leur référentiel géographique. Le programme national foncier de Madagascar est très intéressé car c’est un outil formidable pour cartographier le parcellaire agricole » conclut Yao Télesphore Brou.

L’ensemble des installations a coûté 10,21 millions et a été financé par des fonds européens, l’État, la Région et la commune de Saint-Pierre dans une moindre mesure.

 

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