La grève dure depuis jeudi dernier. Renault a été la première concession a ouvrir le bal, suivie par les autres concessions de l’île. Les grévistes réclament la revalorisation du salaire minimum dans la branche automobile, suite à la renégociation de la convention collective locale. Mais un point de désaccord a créé les tensions observées ces derniers jours: le mode de calcul du salaire minimum.
D’un côté les syndicats refusent clairement l’intégration de la prime d’ancienneté dans ce calcul et qui porte « préjudice« , souligne Joël Dalleau, représentant syndical CFDT, à l’ensemble des salariés. De l’autre côté, le patronat campe sur sa position et rappelle que la prime d’ancienneté est une « spécificité réunionnaise« , explique le directeur de la Sogecore et président de la SCIR (Syndicat de l’importation et du commerce de la Réunion), Arzou Mahamadaly, dans les colonnes du Jir.
Conséquence de ce dialogue de sourd, les grévistes ont entamé une longue marche de concession en concession créant de grosses difficultés de circulation dans le centre-ville de Saint-Denis. Ils ont, par ailleurs, bloqué pendant plusieurs minutes le boulevard Lancastel.
Les grévistes ont décidé après concertation avec l’intersyndicale (CFDT/FO/CFTC/CFE-CGC) de lever la grève, car la mobilisation « pèse » sur les salaires des grévistes, a expliqué Joël Dalleau. De son côté, la CGTR demande la réouverture rapide des négociations.
Les salariés des concessions Renault sont toujours en grève aujourd’hui. Un mouvement qui diffère de la demande de revalorisation du salaire minimum. Les salariés du constructeur français demandent une augmentation de salaire, ainsi qu’un bonus exceptionnel, dans le cadre des négociations annuelles. Une nouvelle réunion entre la direction et les syndicats doit avoir lieu ce jour.