Parmi les nombreux médicaments disponibles sans ordonnances, presque la moitié est à proscrire, estime [le magazine 60 millions de consommateurs]urlblank:http://www.60millions-mag.com/kiosque/se-soigner-sans-ordonnance-2017 , dévoilant dans son hors-série une « liste noire » des produits parmi les plus vendus.
Près de la moitié dans la catégorie « à proscrire »
62 médicaments ont été passés au crible, sous le contrôle du professeur Jean-Paul Giroud, membre de l’Académie de médecine, et Hélène Berthelot, pharmacienne. 28 ont été placés dans cette catégorie « à proscrire ».
Parmi les concernés, les « stars anti-rhume » comme Actifed Rhume, Nurofen Rhume ou encore DoliRhume, composés de deux à trois composés actifs. Des produits qui cumulent risques de surdosage et effets indésirables gravissime (accidents cardiovasculaires, neurologiques, vertiges…), selon 60 millions de consommateurs.
Un « bazooka » pour décongestionner un nez bouché
« En somme pour décongestionner un nez bouché, on met un bazooka à la disposition des malades » peut-on lire dans le hors-série qui pointe du doigt les médicaments à base de pseudoéphédrine. Jugeant ces médicaments dangereux, le professeur Giroud estime qu’ils devraient tout bonement être retirés du marché.
Pour ce qui est des médicaments destinés à soulager la toux, ce sont 60 % des produits ont été jugés « à proscrire » et un seul médicament « à privilégier ». C’est moins bien que lors de l’étude réalisée en 2015 (50 % à proscrire).
Par ailleurs, un tiers de ces médicaments est classé « faute de mieux ». C’est-à-dire que leur efficacité est faible ou n’est pas prouvée, mais ils n’ont pas, peu ou très rarement des effets indésirables.
21% classés « à privilégier »
Enfin, seuls 13 d’entre-eux (21 %), ont été considérés comme « à privilégier ». Il s’agit notamment de Vicks Vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Forlax 10 G, Maalox sans sucre. Ces 13 médicaments ont selon le magazine « un rapport bénéfice/risque favorable », mais doivent toutefois être utilisés sur une courte durée.
Pour le Professeur Giroud, il y a un « problème d’information ». Il fait remarquer que le public ne connaît les médicaments que par la publicité, qui n’est pourtant pas « véritablement informative ». Il s’indigne en outre que 55 % des médicaments d’automédication disponibles sur le marché soient inefficaces.