Il y a un an, le TCO a décidé diminuer de manière drastique le nombre de passages pour le ramassage des ordures ménagères en le divisant tout simplement par 2. Les deux enlèvements par semaine de bac gris sont remplacés par un passage hebdomadaire. Tandis que les déchets recyclables ne sont plus enlevés que toutes les deux semaines. Tout le monde s’accorde à dire que ce rythme est nettement insuffisant. Cela nuit au tri des déchets car le volume des bacs est insuffisant : Une fois le bac jaune plein, il faut bien stocker les déchets, même recyclables, là où on peut, c’est-à-dire dans le bac gris. Ce n’est pourtant pas sans faire des efforts : je compacte mes bouteilles en plastique, j’utilise un composteur pour mes déchets organiques, et je me rends régulièrement en déchetterie. On pourrait penser qu’avec cette économie de moyens, le TCO baisse ses tarifs ou du moins les maintienne au même niveau qu’en 2015. C’est au contraire une augmentation que rien ne justifie de 7,7% qui affecte l’augmentation de la taxe d’ordures ménagères (ce taux est écrit en clair sur mon avis d’imposition).
Un rythme d’augmentation de 7,7% par an, correspond à un doublement de la taxe d’ordures ménagères en 9 ans.
Par comparaison, le smic a augmenté de 0,62% (de 9,61€ à 9,67 € entre janvier 2015 et janvier 2016). Il faudrait alors 112 ans ! pour que le smic double à ce rythme.
Le smic est un indicateur du coût de la vie. La faible valeur de son augmentation, ainsi que le signe « = » dans le symbole € est un signe de la stabilité de notre monnaie.
Le TCO l’ignore, et ses tarifs subissent une inflation galopante qui est contradiction complète avec l’économie de moyens.
A moins d’être sans domicile fixe, tout le monde, propriétaire ou locataire, est assujetti à la taxe d’ordures ménagères.
Lorsque, dans un éclair de lucidité, le TCO reviendra à l’ancien calendrier pour répondre correctement aux besoins des usagers, il aura alors toute légitimité pour justifier une nouvelle augmentation de tarif.
Le contribuable, qu’il soit mensualisé ou prélevé à l’échéance, paye chaque année plus qu’hier et bien moins que demain.
Claude IOZZIA