

"Le travail a été fait par les journalistes, mais les imprimeries sont en grève aujourd'hui", explique Hubert Pédurand, directeur de Rotocéan. Les imprimeries sont en grève en métropole, mais pas à La Réunion où l'impression de la presse nationale est gérée depuis mai 2010 par la société privée Rotocéan.
Depuis que l'imprimerie Rotocéan s'est équipée d'une rotative digitale, le département est aujourd'hui entièrement autonome. Et même en avance par rapport à la métropole: "grâce à cette décentralisation de l'impression, et avec le décalage horaire, nous avons toujours au moins deux heures d'avance sur la métropole", souligne Hubert Pédurand.
Pour les éditeurs de la Presse Quotidienne Nationale (du Monde, du Figaro, de L'Equipe, de La Croix et de Libération), avec la grève, il y a un réel manque à gagner. Les éditions du jour sont prêtes mais elle ne peuvent pas être imprimées. "Ici, nous sommes en contact direct avec les éditeurs qui nous envoient les éditions du jour", précise le directeur et cogérant de Rotocéan.
"Quand tout s'arrête, nous on continue, car on a l'outil qui le permet", ajoute-t-il. "Nous sommes actuellement en train d'imprimer l'édition du Monde, datée du 8 septembre". Les lecteurs réunionnais seront donc encore les seuls à lire la presse quotidienne nationale sur du papier demain, le 8 septembre. Enfin, pas tout à fait puisque le Royaume-Uni et le Maroc sont également équipés du même type d'imprimerie.