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Au secours ! M. Blanquer est revenu en fossoyeur de l’école : de la maternelle à l’université

Les Assises annoncées bruyamment dans la presse pour refonder la maternelle s’inscrivent dans un contexte général de transformation qui traverse tout notre système éducatif. L’idée même d’assises, alors qu’aucun constat n’a encore été fait nous permet déjà d’en deviner les attendus. Tout le vocabulaire utilisé par M. Boris Cyrulnik, grand manitou de ces assises, infère […]

Ecrit par N.P – le lundi 19 février 2018 à 10H55

Les Assises annoncées bruyamment dans la presse pour refonder la maternelle s’inscrivent dans un contexte général de transformation qui traverse tout notre système éducatif. L’idée même d’assises, alors qu’aucun constat n’a encore été fait nous permet déjà d’en deviner les attendus.

Tout le vocabulaire utilisé par M. Boris Cyrulnik, grand manitou de ces assises, infère la volonté de M. Blanquer de transformer la maternelle en une pré-école pour laquelle il n’est pas nécessaire de recruter du personnel qualifié et formé. Plutôt que d’améliorer les qualités professionnelles en mettant en place des formations pratiques et théoriques, autant se contenter de recruter du personnel moins qualifié, moins payé afin de récupérer des postes.

Il est évident que la qualité relationnelle est un chainon indispensable mais, non suffisant à la transmission du savoir ; l’apprentissage du langage requiert la didactique d’un enseignant formé et ne se résume pas en un bain de langage et des listes de mots. Déjà, en 2008, M. Darcos avait mis en doute l’intérêt des diplômés en maternelle ; le même discours est là, la même politique également.

De la même façon, on nous promeut des méthodes scientifiquement prouvées et approuvées par M. Blanquer alors même qu’aucun véritable appui scientifique ne vient les étayer, mais les appuis financiers, eux, sont bien réels ; M. Blanquer était, voilà peu, membre d’Agir Pour l’école : chantre des politiques à la mode (Parler, Montessori, Singapour) pour lesquels le ministère s’apprête à faire la promotion sous forme d’injonctions faisant office de programmes par le biais d’évaluations orientées. C’est oublier que l’enseignement nécessite des formations à l’oeuvre tout au long de la carrière alors même que cette année, le plan de formation n’a pu être opérant par manque d’enseignants dans notre Académie.

Dans la cohorte de réformes abattues par notre ministre, le lycée, plus ou moins épargné jusqu’à présent, est également remis en question par la fumeuse réforme du bac et par l’instauration du fichage numérique et ou du profilage des élèves par les enseignants eux-mêmes. Détenir des diplômes ne serait plus suffisant : il faudrait individualiser les compétences de chacun et les mettre en concurrence ; nous assistons ainsi à la perte du sens des apprentissages, à la dévalorisation des métiers.

La mise en route d’un véritable livret de l’élève comparable au livret ouvrier, les avis prédictifs émis sur les élèves, les filières d’apprentissage désormais sous la coupe des entreprises posent la question de l’élève auto entrepreneur de lui-même.

Agissons avant qu’il ne soit trop tard :

La désobéissance est plus que jamais la solution à cette politique éducative qui se fait à l’encontre de nos élèves, qui se révèle dès la maternelle une véritable imposture scientifique favorisant des intérêts privés. Sans notre concours, sans notre complicité, rien ne se fera !

SAIPER 1- UDAS

 

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