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Au secours ! A l’assassin M. Le président de région, Mme la présidente du département et M. les maires

 Ou encore quand nos politiques péi de tous bords, après avoir fait subir du harcèlement psychologique pendant leurs campagnes électorales à toute la population réunionnaise, laissent leurs technocrates ignares, faire n’importe quoi. A moins qu’il y ait une volonté des premiers, corrélée avec celle des seconds,  de nous enlever toutes nos références. Ceci, à l’égal […]

Ecrit par Kafyab Lo Marone – le lundi 23 mars 2015 à 09H59

 Ou encore quand nos politiques péi de tous bords, après avoir fait subir du harcèlement psychologique pendant leurs campagnes électorales à toute la population réunionnaise, laissent leurs technocrates ignares, faire n’importe quoi. A moins qu’il y ait une volonté des premiers, corrélée avec celle des seconds,  de nous enlever toutes nos références. Ceci, à l’égal du préfet, avec la complicité de nos parlementaires péi, qui refuse de célébrer à La Réunion la journée nationale du 10 mai tendant à reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité. Ou encore comme le maire avec un petit M, de St-Paul, Saint-Denis ou Saint-André, qui persistent à conserver dans leur commune des noms de rues obsolètes et qui maintiennent  les citoyens dans un état de dépendance, d’esclavage à leur insu. Je veux parler ici des noms de responsables ayant mis en place le système esclavagiste à La Réunion : La compagnie des indes, Mahé de labourdonnais, les rois de France, Jacob De La Haye, Colbert etc… Car c’est connu, pour ces gens-là, l’esclavage a été un détail dans l’histoire réunionnaise.
 
En effet, reconnaître le fait de l’esclavage à La Réunion comme un crime contre notre humanité, réveillerait peut-être la conscience des Réunionnais d’aujourd’hui, et de fait ces derniers refuseraient d’avaler toutes les couleuvres que nos chers hommes et femmes politiques péi leur tendent à longueur de temps.
 
A propos de nos références, que l’on veut tuer. Depuis, (entre autres), la construction de la route des tamarins, nombre de panneaux indicateurs ont modifié les noms de lieux-dits, de quartiers. Et je ne parlerai dans ce message que des noms que j’ai repérés et qui soulèvent mon indignation.
 
SAVANNAH, a perdu son H de fin, Pourquoi ? est-ce parce que le nom faisait référence aux villes d’Amériques : en Géorgie, au Tennessee, en Caroline du Sud, au Texas, ou des esclaves ont été importés en masse. Serait-ce pour enlever tous liens avec ces lieux lointains où la barbarie fut à l’égale de celle de ce quartier de La Réunion ci-dénommé, « Où nos frères sont morts de peine , Où nos mères  se sont effacées sous le labeur , Où nos pères furent détruits par la boutique » (1). A noter, qu’à la suite de ce changement de toponymie sur la route du littoral, le département lui a emboîté le pas en rebaptisant lui aussi le CD4 en Route de SAVANNAH, avec la même erreur, ne parlons pas la commune et de certains riverains. Y a un technocrate qui fait une connerie et tout le monde lui emboite le pas, sans se poser de question, ou avec des intentions claires mais non-dites.
 
L’Hermitage, a lui aussi perdu, son H du début, Pourquoi ? Est-ce parce que la langue française accepte aujourd’hui les deux orthographes ? Mais, nous, nous tenons à notre H de L’Hermitage. Et puis, à quoi faisait référence ce nom avec son H du début? A la commune française d’Ille-et-Vilaine, à celle du Canada province de Terre-Neuve-et-Labrador, ou au siège du compté de Hickory dans le Missouri en Amérique ? Qu’importe, Rendez-nous notre H. Viendrait-il à l’idée de technocrates français d’enlever le Q ou le M de Montcuq ?
 
Grand’Anse,  s’est transformée en Grande Anse. Mais, le kwin, le quartier, la plage, le piton de Grand’Anse, c’est une géographie, et toute une histoire. Pourquoi et de quel droit on le transforme ? On le change.
 
Grand-Bois, quant à lui a été gratifié d’un S à grand, et a perdu son tiret, comme dans le Spleen de Baudelaire, au défi de toute son histoire. Mais de quel droit ? Non, nous n’avons pas le Spleen à Grand-Bois.
 
Nous tenons à notre Grand-Bois 
Avec son Zilber Pounia
Son’n ti fiy Maya
Son zinzin, k’t’in kaloubadia
Son  cap homard et son chemin courtois
Ses pié’d bois en parasol qui vous laissent pantois
Avec sa sirène qui sifflait  onze heures,
Ses petites cases en couleurs
Sa cheminée en hauteur
Et toutes ses odeurs
Certes l’usine ne sentait pas la liqueur,
Et   nous la chantions en chœur,
Sa pue les usines çà sent l’malheur
Car son sirop la kwit nous réjouissait le cœur
Et sitôt bue changeait notre humeur
 
Et son galabet alors
Effaçait le gout du riz mangalor
Laissant dans la bouche éclore
Comme dans une boîte de pandore
Un amour vaste en zarlor
A admirer son cap dehors
Après nous pouvions faire le matador
Même si jamais ne dormions dehors
Nous avions un heureux sort
Étrangère nous était la mort
 
Asteur les politiques de tous bords
Tels des salauds des maffieux
De ces références veulent la mort
Pour avoir un peuple moribond
Avant l’heure devenu vieux
A tondre tant qu’ils le voudront.
 
Dernière en date, Le Guillaume, Le panneau indiquant l’entrée dans le village a perdu récemment son article. Maintenant, j’habite Guillaume comme l’autre habite Paris, ou le dernier qui habite France. C’est vraiment du n’importe kwa.
Mais où allons-nous. Est-ce parce que cela fait plus français ? Est-ce la bêtise d’un technocrate qui éclate en avalasse sur La Réunion et nous cadenasse dans notre indifférence,  est reprise par tous ses collègues aussi sots que lui et cautionné par des politiques en charrettes chavirées, sans reconnaître son devant de son derrière. Ou encore, ne serait-ce pas une volonté délibérée et insidieuse de nous désaffilier afin de mieux nous assujettir, de nous rendre encore un plus esclave ?
 
Faudrait-il que tous les citoyens  aient en permanence une bombe de peinture en poche pour sans terreur, corriger toutes ces erreurs, qui nous font horreur, nous fils de laboureurs, savons combien il faut d’heures,  pour faire pousser des fleurs, tant parfois est forte l’ardeur. Et d’un coup de stylo de sabot, ces aristos, ces salauds, viennent rayer ce que nos aïeux sur leur dos, ont charroyé sans même un shonbli ni un  un palto.
(1)    Pays Maloya : Alain Loraine in Tienbo le rein
 
Kafyab Lo Marone

 

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