
Dans le contexte actuel, l’indicateur du climat des affaires (ICA) chute de 28 points au premier trimestre 2020 et s’établit à 72 points, son niveau le plus bas jamais atteint. C'est ce qu'il ressort de l’enquête de conjoncture de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer (Iedom), complétée d’une enquête spécifique sur la crise actuelle du Covid-19.
"Cette dégradation du moral des chefs d’entreprise provient de la baisse d’activité constatée au premier trimestre mais ce sont surtout les anticipations très négatives concernant le 2e trimestre qui tirent l’ICA à la baisse", note l'institut qui dresse la tendance.
L'impact est différencié selon les secteurs. "Les entreprises des secteurs agricoles et agroalimentaires (Agri-agro) s’en sortent relativement mieux, 40 % d’entre elles ayant constaté un effet à la hausse sur leur activité du 1er trimestre", rapporte l'Ideom. Toutefois, la grande majorité des entreprises interrogées, et la totalité dans le secteur du BTP et du tourisme, subissent une perte de chiffre d’affaires, "d’une ampleur parfois dramatique avec un arrêt total de leur activité". Et pour beaucoup, le creux de l’activité concernera le second trimestre.
"Dès la mise en place du confinement, la consommation des ménages a fortement chuté", est-il relevé. Parmi les indicateurs, la baisse des importations ainsi que le fort recul du nombre de transactions par cartes bancaires : après un pic le 16 mars (+36 %), le nombre de transactions quotidiennes par cartes bancaires a chuté de 46 % en moyenne sur la période du 18 mars au 18 avril.
814 millions d’euros de crédits bancaires accordés
Du côté du marché du travail, les embauches marquent un arrêt. En témoigne le recul d’un tiers du nombre de sorties du chômage en mars, corrélé avec une chute des offres d’emplois. "En revanche, le recours aux aides publiques et au chômage partiel permet dans l’immédiat de limiter les licenciements", indique l'Ideom, alors que les deux tiers des entreprises interrogées ont activé une procédure de chômage partiel. À la fin mai, 114 000 salariés sont concernés sur notre île. Notons aussi que le télétravail a été largement plébiscité (appliqué dans 70 % des entreprises interrogées).
"La situation financière des entreprises se trouve particulièrement fragilisée et beaucoup craignent un allongement des délais de règlement clients qui viendrait davantage creuser leur trésorerie", explique encore l'institut, alors que face à ces difficultés financières, près d’une entreprise sur quatre interrogée a eu recours au prêt garanti par l’État pour couvrir une partie des besoins de trésorerie. Au total, à fin mai, ce sont 814 millions d’euros de crédits bancaires accordés dans ce cadre. "Les entreprises interrogées sont pour les trois quarts satisfaites du soutien des établissements bancaires", est-il noté. "En cas de difficultés néanmoins, la médiation du crédit est à leur disposition à l’IEDOM". Depuis le début de la crise sanitaire, le nombre de saisines auprès de ce service s’élève à 132 dossiers éligibles, contre seulement 11 sur l’ensemble de l’année passée.
D’autres mesures de soutien ont été mobilisées par les entreprises. "Près de 60 % des entreprises interrogées ont notamment demandé un report pour le versement des échéances sociales et/ou fiscales", apprend-on de l'Ideom. Pour les entreprises du secteur du tourisme, la proportion s’élève à 80 %. Les demandes pour un report de paiement des loyers ou factures (eau, gaz, électricité) ont été relativement plus rares (14 % des entreprises interrogées), à l’exception des entreprises du tourisme (40 %).
"Cette dégradation du moral des chefs d’entreprise provient de la baisse d’activité constatée au premier trimestre mais ce sont surtout les anticipations très négatives concernant le 2e trimestre qui tirent l’ICA à la baisse", note l'institut qui dresse la tendance.
L'impact est différencié selon les secteurs. "Les entreprises des secteurs agricoles et agroalimentaires (Agri-agro) s’en sortent relativement mieux, 40 % d’entre elles ayant constaté un effet à la hausse sur leur activité du 1er trimestre", rapporte l'Ideom. Toutefois, la grande majorité des entreprises interrogées, et la totalité dans le secteur du BTP et du tourisme, subissent une perte de chiffre d’affaires, "d’une ampleur parfois dramatique avec un arrêt total de leur activité". Et pour beaucoup, le creux de l’activité concernera le second trimestre.
"Dès la mise en place du confinement, la consommation des ménages a fortement chuté", est-il relevé. Parmi les indicateurs, la baisse des importations ainsi que le fort recul du nombre de transactions par cartes bancaires : après un pic le 16 mars (+36 %), le nombre de transactions quotidiennes par cartes bancaires a chuté de 46 % en moyenne sur la période du 18 mars au 18 avril.
814 millions d’euros de crédits bancaires accordés
Du côté du marché du travail, les embauches marquent un arrêt. En témoigne le recul d’un tiers du nombre de sorties du chômage en mars, corrélé avec une chute des offres d’emplois. "En revanche, le recours aux aides publiques et au chômage partiel permet dans l’immédiat de limiter les licenciements", indique l'Ideom, alors que les deux tiers des entreprises interrogées ont activé une procédure de chômage partiel. À la fin mai, 114 000 salariés sont concernés sur notre île. Notons aussi que le télétravail a été largement plébiscité (appliqué dans 70 % des entreprises interrogées).
"La situation financière des entreprises se trouve particulièrement fragilisée et beaucoup craignent un allongement des délais de règlement clients qui viendrait davantage creuser leur trésorerie", explique encore l'institut, alors que face à ces difficultés financières, près d’une entreprise sur quatre interrogée a eu recours au prêt garanti par l’État pour couvrir une partie des besoins de trésorerie. Au total, à fin mai, ce sont 814 millions d’euros de crédits bancaires accordés dans ce cadre. "Les entreprises interrogées sont pour les trois quarts satisfaites du soutien des établissements bancaires", est-il noté. "En cas de difficultés néanmoins, la médiation du crédit est à leur disposition à l’IEDOM". Depuis le début de la crise sanitaire, le nombre de saisines auprès de ce service s’élève à 132 dossiers éligibles, contre seulement 11 sur l’ensemble de l’année passée.
D’autres mesures de soutien ont été mobilisées par les entreprises. "Près de 60 % des entreprises interrogées ont notamment demandé un report pour le versement des échéances sociales et/ou fiscales", apprend-on de l'Ideom. Pour les entreprises du secteur du tourisme, la proportion s’élève à 80 %. Les demandes pour un report de paiement des loyers ou factures (eau, gaz, électricité) ont été relativement plus rares (14 % des entreprises interrogées), à l’exception des entreprises du tourisme (40 %).