Les victimes de violences intrafamiliales, la fugue d’un mineur, des soucis de logements, des conflits de voisinage, la garde des enfants… Les raisons sont nombreuses et toutes valables pour demander l’aide d’une intervenante sociale. Si la majorité des cas sont des violences conjugales, toutes les victimes sont les bienvenues pour un moment d’écoute, d’échange et d’aide au commissariat Malartic à Saint-Denis.
Les personnes qui s’y rendent n’auront pas à avoir affaire à la Police. il est possible d’être mis directement en relation avec l’intervenante du lundi au vendredi de 8h à 17h.
L’objectif de la police : inciter les victimes à venir demander de l’aide sans sentir l’obligation de passer par les forces de l’ordre. Souvent, la victime est préoccupée par le sort de l’auteur et n’ose donc pas porter plainte. L’intervenante sera dans ces cas de bon conseil et pourra rediriger la victime – et parfois même l’auteur – vers les associations appropriées (comme le Réseau VIF ou l’AMAFAR, par exemple), que ce soit pour une mise en sécurité de la victime, une thérapie, une assistance médicale ou des conseils juridiques.
Souvent, l’intervenante expliquera en quoi il est préférable de porter plainte. « Ça permet de faire peur à l’auteur mais aussi de montrer à la victime que ce n’est pas normal et l’inciter à ne pas se mettre à nouveau dans des situations de vulnérabilité, explique l’intervenante, comme rester avec un conjoint violent ou entamer une nouvelle relation avec quelqu’un de violent ».
Une cinquantaine de victimes par mois
Pour ceux qui passent par la case police et dépôt de plainte, c’est Anne Casorla, chef d’unité d’investigation à la brigade des mineurs et des familles qui travaille étroitement avec l’intervenante sociale pour assurer un lien avec les associations, médecins, psychologue etc. « Nous sommes complémentaires, il s’agit d’une prise en charge globale », affirme-t-elle.
Mais l’intervenante rassure : « Bon nombre de situations peuvent être réglées sans recours au pénal et sans la prison, si les victimes sont bien prises en charge ». C’est là, une façon de « dédramatiser ». Chaque mois, elle compte une cinquantaine de victimes, mais seulement une vingtaine de plaintes.
D’autres intervenantes sociales, employées par le Département, doivent aussi prochainement s’installer dans le commissariat du Chaudron, et dans les gendarmeries de Sainte-Marie et de Sainte-Suzanne.
Pour prendre contact, il suffit de se rendre à l’accueil du commissariat Malartic et demander à voir l’intervenante sociale ou la contacter au 0262 90 75 73 ou au 0692 55 78 02.