C’est terrible à dire, mais la guerre sied bien à François Hollande. Car dans ces moments de crise extrême, il est à la hauteur de la fonction suprême,
Hollande n’est plus le même
Désormais, François Hollande n’est plus le même et j’avoue que je préfère le nouveau à l’ancien
Le Hollande que j’apprécie, c’est celui qui, depuis vendredi soir, date de ces épouvantables tueries dans la capitale, a pris à bras-le-corps ce combat contre le terrorisme, sans esbroufe, mais avec une fermeté de bon aloi.
Car le voilà capable de nommer à la télévision ces attentats pour ce qu’ils sont, « un acte de guerre » sans frémir, mais en laissant percer malgré tout, une humanité réelle, une empathie avec les familles de ces centaines de Français tués ou blessés par des barbares.
Pour autant, il ne roule pas des mécaniques, ne prétend pas faire tomber la foudre comme au lendemain des attentats du 11 septembre George Bush qui, au delà de ses rodomontades guerrières, n’a rien fait d’autre que détruire l’Irak et semer les germes de Daesh.
Il ne gesticule pas, ne hurle pas
François Hollande ne gesticule pas, ne hurle pas, ne lance pas d’imprécations martiales même si chacun peut en être sûr : il ne laissera pas impunies ces monstruosités.
Mais le temps n’est pas encore venu, en ces jours de deuil national, de dérouler un programme militaire, ni même une politique sécuritaire qui ne peuvent s’improviser sous l’effet de l’émotion et sans consultation.
Pour l’instant, le président Hollande se doit d’abord de préserver l’unité nationale face à des terroristes qui n’ont qu’un but, diviser une société française fragilisée par la crise économique et l’afflux des réfugiés aux portes de l’Europe.
Le chef de l’État a bien compris le piège, qui consisterait à hystériser encore davantage la situation, et à encourager l’identitaire, le repli sur soi, voire les représailles entre communautés qui ne se comprennent pas.
Il est donc parfaitement dans son rôle