En combat judiciaire face à l’Etat, la policière réunionnaise qui avait assisté aux attentats perpétrés à Paris en 1995 a eu gain de cause devant le tribunal administratif le 17 mars dernier, a rapporté le Journal de l’Ile dans son édition du 30 mars.
Ce 25 juillet 1995, la fonctionnaire de 25 ans avait vécu une véritable scène d’horreur lors de l’explosion de la bombe revendiquée par le GIA (groupe islamique armé), participant à la prise en charge des blessés.
En l’absence d’un réel suivi psychique, la jeune femme avait vu sa santé mentale se dégrader. Le diagnostic post-traumatique n’avait été établi qu’en 2010 et les services de l’Etat, via la préfecture, refusaient de lui reconnaître un véritable statut de victime.
Des arrêtés préfectoraux la maintenaient en effet en « congé de longue durée imputable au service », ne lui octroyant qu’un demi traitement salarial, et ce malgré les décisions des juridictions administratives, notamment celle du Conseil d’Etat, qui lui avaient déjà donné raison.
Le 17 mars dernier, le tribunal administratif a annulé les arrêtés mis en cause et enjoint la préfecture de régulariser sa situation. Un jugement qui est apparu comme un soulagement, pour celle qui est encore en train de se reconstruire.