Des policiers ont abattu jeudi soir vers 21H (heure de métropole), au terme de 48 heures de traque, Chérif Chekatt, qui avait fait mardi au moins trois morts et 13 blessés à Strasbourg dans le quartier du marché de Noël.
Tout est parti d’un appel à la police dans l’après-midi d’une femme signalant avoir remarqué Cherif Chekatt. Le suspect correspondait à l’appel à témoins lancé par la police. Il était aussi blessé au bras.
Aussitôt, des patrouilles ont été envoyées dans le secteur d’une ZAC située à proximité du domicile de Cherif Chekatt.
Vers 21h, un équipage de la Brigade spécialisée de terrain (BST), une sorte de mini Bac, a aperçu « un individu qui déambulait sur la voie publique » dans une rue du quartier de Neudorf, le visage dissimulé sous une capuche, a expliqué Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, lors d’une brève déclaration à la presse à la préfecture.
« Cet individu correspondait au signalement de la personne recherchée depuis mardi soir« , a-t-il poursuivi. « Ils l’ont interpellé » au moment où il essayait de pénétrer à l’intérieur d’un immeuble « et au moment de cette interpellation pour l’arrêter, ce dernier s’est retourné, faisant face aux fonctionnaires de police en tirant. Ils ont alors immédiatement riposté et ont neutralisé l’assaillant« .
On ignore encore pour l’heure ce qu’il a pu faire au cours des 48h de sa cavale. L’enquête devra déterminer où il s’est caché et s’il a pu bénéficier de l’aide d’autres personnes.
Peu de temps après sa mort, l’agence de propagande de l’Etat islamique, Amaq, a présenté Cherif Chekatt comme un de ses « soldats » sur son site internet. Amaq affirme que Chérif Chekatt avait répondu « à des appels à cibler des citoyens des pays de la coalition » internationale au Moyen-Orient.