Les associations environnementales et pour le droit des animaux ont réagi suite à l’attaque de requin qui s’est produite samedi après-midi à Boucan Canot. Selon elles, c’est le programme de prélèvement de requins, Cap Requins, qui « met les Réunionnais en danger pour de sordides intérêts financiers ».
Il s’agit pour Jean Bernard Galvès, porte-parole du collectif des associations Sauvegarde des requins, Sea Shepherd, Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Tendua, Requin Integration et Vague, d’un « programme d’appâtage intense mené au frais du contribuable dans ce secteur depuis deux ans par le Comité des Pêches et l’État ». « Cet appâtage ne fait que rapprocher davantage les requins des côtes, ajoute-t-il, des dizaines de tonnes d’appâts sont maintenant déversés à proximité des plages en prétendant ainsi les sécuriser ».
Cette pêche du requin serait donc inutile car « dans aucune zone au monde le requin n’a été autant pêché qu’au voisinage de Boucan depuis deux ans et un accident se produit à peine le filet abaissé », expliquent les associations.
Elles demandent donc la suspension de « cet appâtage criminel » et une évaluation du programme Cap Requins, un « programme d’apprentis-sorciers », par un organisme extérieur au Comité des pêches « qui est concepteur, observateur, évaluateur et bénéficie financièrement d’un programme dangereux qu’il n’a pas la compétence juridique et scientifique de mener ».