Le père d’Elio, Giovanni Canestri, s’est exprimé sur RTL ce matin. Il a souhaité rendre hommage à son enfant de 13 ans, mort suite à une attaque de requin survenue dimanche sur le spot des Aigrettes.
Il le décrit comme espiègle et plein de vie avec une passion pour le surf depuis l’âge de 4 ans. Très prudent, selon son père, il ne surfait plus depuis deux ans, malgré son expérience en compétition sauf en cas de dispositifs de sécurité sur place. Il avait d’ailleurs laissé un mot à sa mère le matin même du drame en disant: « Je vais à Boucan Canot, t’inquiète pas maman et je ne surferais pas s’il n’y a pas de sécurité ». « Il a dû être porté par la passion », ajoute le père de l’adolescent. Même si la famille était consciente du danger et du manque de dispositifs de sécurité en place, Giovanni Canestri ne s’attendait pas à un accident aussi tragique, connaissant le tempérament de son fils.
Pour lui, la faute ne repose sur personne et tout le monde à la fois.« L’Etat n’arrive pas à donner du poing sur la table et on est dans une société où on a toujours besoin d’un responsable donc personne ne prend de décisions. Il y a des conflits d’intérêts avec certains qui préfèrent des filets, d’autres des drumlines et les choses perdurent. » Il évoque ensuite l’Australie, l’Afrique du Sud ou encore les Etats-Unis où il y a « très peu d’attaques et pourtant il y a aussi beaucoup de requins ».
Un sanctuaire de vie devant une station balnéaire et l’interdiction de la pêche, ce sont selon lui les facteurs à éliminer. » J’ai une douleur tellement immense que je ne pense pas à tuer tous les requins, c’est pas ça le problème. Il faut se méfier des extrêmes. Les écologistes ont un cheval de bataille et disent qu’il ne faut pas tuer le requin car il disparaît mais le requin bouledogue c’est le moineau des mers. On n’est pas pour son élimination mais qu’il existe des mesures ».