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Attaque à main armée au Port : braqueurs et complices sous les verrous

Deux des individus mis en cause dans le braquage d'un fourgon de cigarettes ont retrouvé ce jeudi les geôles du palais de justice de Champ Fleuri, avant de comparaitre devant la juge des libertés et de la détention. Malgré le délai accordé pour préparer leur défense, ils viennent d'être écroués et rejoignent leurs acolytes présumés à Domenjod.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 06 mai 2021 à 17H16

[Après les trois interpellations]urlblank:https://www.zinfos974.com/Braquage-d-une-camionnette-remplie-de-cigarettes-au-Port-l-enquete-prend-un-nouveau-tournant_a168874.html de dimanche 3 mai dernier, [quatre suspects ont été déférés au palais de justice de Saint-Denis]urlblank:https://www.zinfos974.com/Les-auteurs-presumes-du-braquage-du-fourgon-de-cigarettes-deferes-au-parquet_a168898.html le lendemain. Une information judiciaire a été ouverte et l’instruction de l’affaire est désormais entre les mains d’une juge d’instruction.

[Un des deux braqueurs présumés et un complice ont été incarcérés en milieu de soirée lundi]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-Deux-des-braqueurs-demandent-un-delai-les-deux-autres-rejoignent-Domenjod_a168920.html , à l’issue d’un débat devant la juge des libertés et de la détention (JLD), pour une durée d’un an, le temps que l’enquête se déroule.

[Emmanuel R. est soupçonné d’avoir organisé le braquage]urlblank:https://www.zinfos974.com/Attaque-d-un-fourgon-Un-des-braqueurs-presumes-arrete_a168783.html du fourgon de cigarettes en pleine journée au Port. Ce jour là, deux individus armés avait forcé le conducteur du véhicule à leur donner les clés et s’étaient enfuis avec la marchandise qu’ils avaient transférée dans une autre camionnette, avec l’aide d’un ou plusieurs complices. Pour l’heure, la cargaison et l’arme n’ont pas été retrouvées, malgré les perquisitions menées notamment au domicile des suspects.

Alexandre B. est soupçonné d’avoir fourni cette arme qui serait un pistolet à bille. Devant la JLD, il a affirmé ne pas être au courant que cette arme serait ensuite utilisée pour commettre un vol à main armée. Contrairement aux autres mis en cause, il est mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime », un délit puni de 10 ans d’emprisonnement.

Cigarettes et arme envolées

Ses acolytes présumés sont, quant à eux, suspectés de « vol à main armée en bande organisée » et de « complicité de vol à main armée en bande organisée », un crime puni d’une peine de réclusion pouvant aller jusqu’à 30 ans et 150 000 euros d’amende.

Deux d’entre eux, Alexandre M., un quadragénaire appartenant à une famille défavorablement connue des services de police et de la justice, et Kevin G., dont le casier ne plaide pas en sa faveur, sont en état de récidive légale et encourent la perpétuité. Ces deux là avaient demandé un délai pour préparer leur défense. Ils ont comparu devant la JLD ce jeudi 6 mai.

Alexandre M. aurait réceptionné la marchandise aux alentours du centre commercial du Port. Le véhicule subtilisé était géolocalisé et devait être abandonné le plus vite possible au risque d’être repéré. « La police n’a fait aucune vérification », s’est-il défendu celui qui est mis examen pour complicité de vol à main armée en bande organisée. Son argument : son emploi du temps montre que les horaires ne correspondent pas à une éventuelle participation.

Tous deux nient les faits

Mais ses alibis ne tiennent pas la route, selon la JLD, qui lui a rappelé les 459 appels passés entre lui et Kevin G. les jours précédents le braquage. « Il m’appelle pour commander du pain et des cigarettes car j’ai un commerce et lui un bracelet, donc il peut pas sortir », a tenté le quadragénaire au casier déjà bien fourni : 14 mentions pour des faits de violence.

Le parquet a rappelé que le prévenu avait essayé de fuir au moment de son interpellation. Difficile de lui accorder une quelconque confiance, et ce malgré un travail, une famille et un logement. Pour préserver l’enquête et éviter les pressions sur les victimes et témoins, il a requis la détention provisoire. Son avocat, Me Iqbal Akhoun, demandait quant à lui le contrôle judiciaire. En vain.

Kevin G. serait le deuxième braqueur présumé. Mis en examen pour vol à main armée en bande organisée, il s’est contenté de contester sa participation. Le procureur a souligné que le prévenu avait refusé de donner le code de son téléphone pour cacher des éléments, notamment les appels passés aux autres. À 25 ans, Kevin G. a déjà 5 condamnations au compteur pour vols aggravés depuis 2018, ce qui lui vaut le port d’un bracelet électronique. Le procureur a requis la détention provisoire.
 
Pour son avocat, Me Julien Baracco, les communications téléphoniques ne sont pas des indices. « Il était sous surveillance électronique avec autorisation de sortie  de 7 à 11 heures. Personne n’a vérifié si le jour des faits il était rentré à l’heure… On veut juste sanctionner la bande », a-t-il plaidé. 

La JLD a suivi les réquisitions du parquet. Tous deux ont rejoint leurs acolytes à la maison d’arrêt de Domenjod.
 

 

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