Le texte prévoit d’indemniser plus de chômeurs et de baisser les cotisations salariales et patronales en cas d’excédent de l’assurance-chômage. La durée de travail sera raccourcie de six à quatre mois pour que les chômeurs soient indemnisés.
Les syndicats sont divisés, ou plutôt la CFDT se positionne seule. FO et CGT disent non au projet, et la CFTC demande des modifications.
Au cœur des critiques: la baisse prévue des cotisations quand l’assurance-chômage est excédentaire. Selon la nouvelle convention, les cotisations patronales et salariales pourraient baisser, à partir du 1er juillet 2009, à chaque fois que le résultat d’exploitation semestriel de l’assurance-chômage dépasserait 500 millions d’euros. La CFTC serait pour si cette baisse s’accompagnait d’une hausse de l’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Pour la CFDT, ce texte prévoit d’indemniser d’avantage de chômeurs qu’avant, de 100 à 200.000. « C’est mieux que ce qu’on avait, mais on est conscient à la CFDT que tout n’est pas bon et qu’il va falloir du temps pour améliorer la situation« , explique Thierry Leroux, délégué syndical au Pôle-emploi Réunion-Mayotte.
Avec un chômage qui est reparti à la hausse, la situation nécessite une vigilance accrue. « Nous attendons de voir les conséquences en terme d’embauches pour les périodes courtes, quels seront les réflexes des employeurs à l’issue du contrat. Les risques sont comportementaux« , assure le délégué syndical.
C’est d’ailleurs ce que la CGT et FO reprochent: le déséquilibre du texte en faveur des employeurs. Pour certains, le contexte de crise économique et sociale qui se traduit par une augmentation du chômage n’est pas favorable à une baisse des cotisations.
La CFDT a appelé les autres syndicats à se positionner clairement et à prendre leurs responsabilités.