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Association citoyenne de Saint-Pierre : Candidature de la Réunion au patrimoine mondial, état d’avancement du dossier

Où en est la candidature de La Réunion ? 1. Le 28 septembre 2008 l’Association Citoyenne avait adressé à la Commission Patrimoine Mondial Réunion une lettre ouverte, parue dans la presse, en expliquant que l’intégrité des critères que la Réunion prétend satisfaire pour son classement était compromise par l’exclusion du périmètre de classement de 1100 […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 11 septembre 2009 à 09H39

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Où en est la candidature de La Réunion ?

1. Le 28 septembre 2008 l’Association Citoyenne avait adressé à la Commission Patrimoine Mondial Réunion une lettre ouverte, parue dans la presse, en expliquant que l’intégrité des critères que la Réunion prétend satisfaire pour son classement était compromise par l’exclusion du périmètre de classement de 1100 ha dédiés au projet des forages géothermiques

2. Le 10 novembre 2008, l’UICN a adressé à l’Ambassadrice et Déléguée Permanente de France auprès de l’UNESCO, un certain nombre d’observations et questions qui sont toujours sans réponses à ce jour :

– L’UICN a confirmé le propos de l’Association : l’exclusion du périmètre de la Plaine des Sables n’était pas compatible avec l’intégrité des critères énumérés dans la candidature de la Réunion
– L’UICN a demandé une étude indépendante sur l’impact des forages
– L’UICN a demandé  l’assurance de l’Etat partie (en insistant sur le coté « fondamental » de ce point) qu’aucune installation géothermique ne sera construite à l’intérieur du Parc National Réunion ni n’aura d’impact sur celui-ci ou sur toute autre zone comprise dans la version finale de la proposition d’inscription

3. Le 16 Décembre 2008, l’UICN a reformulé ses demandes restées sans réponses en particulier :
– Lutte contre les espèces envahissantes,
– Confirmation d’une réelle mise en place de la charte,
– Clarification sur la géothermie.

4. Réuni le 5 décembre 2008, le bureau du parc, s’exprimant au nom de tout le Conseil d’Administration, n’a toujours pas garanti l’abandon du projet des forages et a refusé de satisfaire la demande minimum exprimée par l’UICN : en effet, le bureau a décidé (article 1 de la délibération du 5 décembre 2009)

– Une tierce expertise sur l’étude d’impact environnementale des forages
– Une étude de faisabilité d’une exploitation de la ressource géothermique « à plusieurs distances, y compris hors du cœur du parc », en clair une étude de faisabilité aussi dans le cœur du parc, ce qui est incompatible avec l’exigence UICN.  
– Le bureau n’a donc pas exclu qu’une usine géothermique pourrait être implantée derrière le Piton Chisny, dans le  Fond de la Rivière de l’Est, ou au Piton de l’Eau, comme suggéré à diverses reprises par le vice président de Région (et rendu possible par l’article 2 de la délibération)

La soi disante concurrence du dossier Causses-Cévennes

Au mois de février 2009, l’association citoyenne de St Pierre à mis en ligne sur son blog, des extraits de l’évaluation faite par l’ICOMOS en 2006 qui avait abouti, déjà à cette époque, à un premier échec :

– La justification des critères v (dernier bastion du système agropastoral en Europe) et  vi (mémoire vivante des épisodes associés à la diffusion du protestantisme Français) n’était  pas établie.
– Le Bien est dégradé
– Le Bien est mal conservé, peu protégé
– Le Bien est mal restauré

Que ce soit à la session de 2009, ou de 2010, personne ne peut imaginer que la dégradation constatée du Bien ne soit pas un obstacle rédhibitoire ou irréversible.

La candidature Réunion a-t-elle une chance d’aboutir ?

A ce jour les études demandées, n’ont pas été faites. Les garanties de protection demandées à l’Etat n’ont pas été actées.

Pour l’élaboration de la charte du parc national Réunion, la préfecture a arrêté en début d’année la liste des personnes et associations retenues dont l’Association Citoyenne de St-Pierre porteuse des 16.000 signatures pour la sauvegarde et l’inscription au patrimoine mondial de la Plaine des Sables. Selon le directeur du Parc, la composition des groupes de travail devait se faire au mois de février 2009.

A ce jour, notre  association, entre autres partenaires, n’a jamais été conviée aux quelques réunions de travail qui se sont tenues. Aucun document n’a été diffusé. La charte est au mieux au point mort. Au pire, elle  s’élabore dans la plus grande opacité et sans la moindre concertation.

Il est INACCEPTABLE que le parc national Réunion préfère apposer sur ses documents les logos d’organismes financiers, plutôt que la volonté d’une population qui s’est déjà largement exprimée par la pétition pour la préservation, population considérée comme pestiférée. C’est bien grâce à cette pétition historique, à laquelle se sont associés nos touristes, que la Plaine des Sables a été réintégrée dans la zone à classer, et que la candidature Réunion a été autant médiatisée. Et cela, sans 1 seul euro d’argent public.

Il paraît donc INCONCEVABLE que ce dossier de candidature au Patrimoine mondial s’élabore avec l’EXCLUSION de la population qui s’est manifestée de manière massive par une pétition historique à 16.000 signataires pour la préservation d’un site naturel  emblématique de notre île.

 

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