Les accusés, Jean-Freddy Fontaine et Joyce Smith, ont reconnu les faits.
Le 8 août 2006, Sandro Lallemand, 22 ans, meurt après avoir reçu plusieurs coups de galets dans la tête. Les circonstances du drame ne sont pas explicites: vieilles querelles ou participation à un viol dans lequel Sandro aurait pris position?
Hier, malgré la présence de la mineure qui avait subi un viol collectif le soir du drame, la Cour a décidé de se concentrer sur le meurtre et d’examiner cette partie de l’affaire dans quelques semaines. Pour les accusés, tout est lié à des querelles anciennes de lycée entre Joyce Smith et Sandro Lallemand. Il n’existerait aucun viol collectif.
Le 8 août 2006, ils sont plusieurs à errer devant l’église de la Petite-Ile, tous alcoolisés. Médicaments et zamal font même partie de la fête. Une dispute éclate entre Sandro Lallemand et Joyce Smith. Jean-Freddy Fontaine tente de s’interposer. Sandro Lallemand ne se calme pas et demande à Fontaine de rester à l’écart. Jean-Freddy Fontaine donne un coup de poing à Sandro Lallemand. Il récupère un galet de dix kilos et lui jette en plein visage une première fois, puis en haut de la poitrine. C’est à ce moment que les versions des accusés sont différentes: Cette fois c’est Smith qui prend le galet mais il explique à la Cour que c’est Fontaine qui lui a ordonné. Selon les témoins, Fontaine aurait dit de faire pareil en les menaçant de les tuer s’ils vont voir la police. Fontaine nie.
La personnalité des accusés a notamment montré des déviances nettes. Le père de Fontaine était très violent avec sa mère, et il est tombé très tôt dans l’alcool. Son père avait été emprisonné pour agressions sexuelles. Fontaine rejette tout sur l’alcool.
Concernant Joyce Smith, il a perdu son père très tôt, vers l’âge de 12 ans. Il tombe alors dans diverses déviances, et vit comme un SDF car il ne s’entend pas avec son beau-père.
Aujourd’hui, plaidoirie des avocats. Ils y en aura deux pour la partie civile et trois pour la défense puisqu’aux côtés de Fontaine et Smith comparait également Joseph Thiancourt, accusé d’avoir dissimulé des preuves dont l’arme du crime. Il dit lui aussi avoir été obligé de le faire par Fontaine.