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Assises : « Si na point l’argent dans le coffre, mi coupe out tête pour mettre dedans »

Le procès pour le meurtre d'André Camalon s'est ouvert ce matin à la cour d'assises. Après avoir tiré au sort le jury, la présidente a procédé à la lecture des faits avec notamment, les responsabilités des quatre accusés. Cette lecture a été suivie d'une première question a chacun d'entre eux : Êtes vous d'accord avec ce que je viens de lire ? Force est de constater que René M., qui est présenté comme le donneur d'ordre, nie haut et fort : "Je ne suis pas du tout d'accord, c'est un dossier monté contre moi" ! le ton est donné.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 23 septembre 2020 à 16H33

De très nombreuses personnes étaient présentes ce matin dans la salle des assises de la cour d’appel de Saint-Denis. C’est le deuxième procès d’assises de l’année 2020 qui s’ouvre ce mercredi et, concernant cette affaire de meurtre, les questions sont nombreuses. Après avoir procédé à l’appel des témoins et défini les ordres de passage, la présidente a lu l’ordonnance de renvoi devant la cour d’assises des quatre accusés. 

René M., 46 ans, George L., 48 ans, Sylvain V., 39 ans et sa soeur Eloïse M., 33 ans doivent répondre de leurs actes pour cette tragique expédition à différents niveaux d’implication. Seule Eloïse M. se présente libre au procès. Les trois autres sortent de détention provisoire. Il lui est reproché des faits de recel de biens provenant d’un vol. Sur les quatre accusés, seul René M., doté d’une impressionnante corpulence et d’une voix grave, refuse de reconnaître son implication, évoquant un complot à son encontre. 

Pour autant, il se fait charger par ses deux complices d’un soir lors de l’instruction, qui eux, reconnaissent leur implication dans ce cambriolage mortel. La veuve d’André Camalon, également victime lors du cambriolage, et ses deux enfants sont présents. Ils se constituent partie civile dans cette affaire. Le fils du défunt témoigne à la barre pour parler de son père : « Vers 1h30 ma mère m’appelle et me dit que la maison a été cambriolée. L’après-midi, nous étions sous la véranda avec papa et nous avons bu une limonade. C’est la dernière fois que j’ai vu mon père ». 

Il explique à la présidente que c’était un homme courageux et travailleur, qu’il le voyait tous les jours. « Cette nuit là, quand je suis arrivé à la maison, je n’ai pas pu entrer. Ma mère m’a rassuré, et j’ai vu passer mon père dans un sachet plasticque blanc. J’ai remercié le ciel qu’il me reste quelqu’un de vivant » poursuit-il. « Ma mère m’a dit par la suite qu’elle a reconnu une voix – celle de René M. – et qu’elle avait entendu mon père crier. C’est une battante, elle est très courageuse ! » termine t-il. 

Yvette Camalon, 71 ans et veuve d’André Camalon, se lève à son tour sur invitation de la présidente et s’approche de la barre. C’est une petite dame de 1,52m, de petite corpulence. Elle se déplace d’un pas sûr et déterminé. Sa voix est claire et ses propos précis.« Vers 22h45 j’ai entendu un bruit de tôle, j’ai eu un saisissement. D’habitude je sors voir mais là, j’avais peur. J’ai pensé que c’était la pluie. Plus tard, j’ai entendu un cri, « AHHHHHHH », c’est ça qui m’a réveillée, j’ai eu un saisissement.

Il y avait un homme assis sur mon lit. « Il n’arrive rien à ton mari, suis là pour l’argent » m’a t-il dit. ll m’a demandé où étaient mon sac noir et mon téléphone rouge et il a dit : « dis a moin ou est l’argent ou mi tu a ou ». Il frottait sa main avec un gant rappeux sur mon visage, sa main était très grosse, j’ai cru que ma peau allait chaper. Un autre homme est entré et lui dit de m’attacher ». 

Elle est digne et dégage une impression de force sachant que les présumés agresseurs se trouvent quelques mètres à sa droite dans le box des accusés. « Je leur ai dit que l’argent était dans la chambre de mon mari. Ils m’ont poussée, attachée jusqu’à la chambre de mon mari pour aller au coffre. « Madame, si na point l’argent dans le coffre, mi coupe out tête pour mettre dedans » m’a dit l’un d’entre eux ».

Lorsque la présidente lui demande si elle connaissant René M., elle indique « je l’ai déjà vu mais je ne le connais pas. J’étais dans le vide, j’ai vu la mort. Aujourd’hui, on vit dans la peur, quand arrive le soir, j’ai froid dans le dos », termine t-elle dignement. 

 

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