
Des excuses, c'est comme cela que le médecin légiste débute son propos ce mardi, lors du procès de Ridaï-Mdallah Mari pour le meurtre de Vanina. Car la description qu'il s'apprête à faire est insoutenable, même si bien évidemment, il n'est pas question de reprendre dans le détail la longue liste d'éléments, par respect pour la famille. Présentes à l'audience, la maman et la sœur de Vanina font de leur côté preuve de dignité et d'abnégation en présence du bourreau de la jeune fille.
"Je ne sais pas s'il a des notions de boucherie, mais on dirait", indique le médecin légiste à la cour, avec beaucoup d'émotion dans la voix. "L'ouverture du corps nécessite des notions, c'est de la violence, de la férocité ! C'est quelque chose d'exceptionnel qui appartient à la cruauté, à la barbarie", conclut le chef de service de médecine légale du CHU de Bellepierre.
Ridaï-Mdallah Mari se perd dans une logorrhée dont il a le secret
Le moment tant attendu de ce procès vient ensuite avec l'audition de l'accusé. Une question simple lui est posée par le président : "Pourquoi vous la tuez ?". En guise de réponse, Ridaï-Mdallah Mari se perd dans une logorrhée dont il a le secret et raconte l'histoire de sa rencontre avec la jeune fille. Il explique ensuite son retour à Mayotte pour finir par une histoire de prophétie dans laquelle une femme serait le diable et qu'elle serait à l'origine de la fin de l'humanité. Il indique qu'il avait compris que cette femme était l'une de ses voisines avant d'avoir une révélation et de découvrir que finalement le diable était Vanina. Le président finit par l'interrompre afin de poursuivre les auditions.
"Ce n'est jamais de sa faute", conclut l'enquêtrice
L'enquêtrice de personnalité apprend à la cour que Ridaï-Mdallah Mari se définit comme un meneur, un caïd violent qui s'affranchit de l'autorité. Il est décrit comme étant une personne agressive emprunte d'un fort mysticisme. Il a fait de nombreuses peines de prison pour des violences, mais à chaque fois, tout le monde lui en veut. Il se vante également d'un trafic de chimique qu'il a monté à la Réunion. "Ce n'est jamais de sa faute", conclut l'enquêtrice.
"J'accepterai une sanction, quelle qu'elle soit je ne ferai pas appel"
L'abolition ou l'altération du discernement est, bien entendu, au cœur de ce procès. Les auditions des experts débutent avec un psychiatre qui l'a examiné en 2018, peu de temps après les faits. "Il est tout à fait précis et marqué par le détail. Sa mémoire des faits est fidèle et précise", indique-t-il à la cour. "Ce que j'ai fait, il n'y a pas de mots. J'accepterai une sanction, quelle qu'elle soit je ne ferai pas appel", lui avait dit Ridaï-Mdallah Mari, qui n'a jamais parlé de prophétie à cette époque au psychiatre. Il est, selon lui, intolérant à la frustration, avec une personnalité extrêmement dangereuse facilitant le passage à l'acte.
Ridaï-Mdallah Mari a une personnalité hautement dangereuse et sociopathique
Le deuxième psychiatre entendu s'est entretenu à deux reprises avec l'accusé en octobre 2018. Il indique que l'examen a été compliqué car l'accusé avait beaucoup de logorrhée. Selon lui, Ridaï-Mdallah Mari a une personnalité hautement dangereuse et sociopathique. Il conclut que l'accusé est bipolaire. Selon lui, c'est une maladie qui dure. Son état de santé mentale au moment des faits était délirant. Il rappelle que Ridaï-Mdallah Mari avait présenté, deux ans avant les faits, des signes de décompensation avec accès manique sur des thèmes mystiques et messianiques. "C'est le diable, je l'ai tuée pour sauver l'humanité", avait dit l'accusé lors de sa garde à vue, rappelle le psychiatre. Il conclut devant la cour, comme en 2018 dans son rapport, à l'abolition du discernement.
"J'ai dit ça car c'est ce que le juge voulait entendre"
Interrogé à nouveau, Ridaï-Mdallah Mari se voit poser une nouvelle fois la question par le président : "Pourquoi l'avoir tuée ?" Sans aucune hésitation, l'accusé répond : "Pour sauver l'humanité, c'est une question de temps, on sera libre". Pourquoi avoir voulu faire croire qu'il s'agissait d'un crime passionnel alors ? "J'ai dit ça car c'est ce que le juge voulait entendre. J'ai dit ça car je voulais être jugé, je ne voulais pas être interné. C'est Dieu qui m'a guidé". Celui-ci étant reparti dans une logorrhée, le président le coupe et lui demande d'être précis. L'accusé s'agace et tance la cour en lançant : "Il n'y a que moi qui peux vous dire ce qu'il s'est passé ! Laissez moi parler". Il explique alors comment il a procédé puis repart dans une digression. Le président intervient immédiatement et met fin aux débats pour la journée.
À cause des conditions météorologiques, le procès devrait trouver son épilogue le lundi 7 février. Altération, abolition ou entière responsabilité pénale, Ridaï-Mdallah Mari sera fixé sur son sort dans la soirée. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
"Je ne sais pas s'il a des notions de boucherie, mais on dirait", indique le médecin légiste à la cour, avec beaucoup d'émotion dans la voix. "L'ouverture du corps nécessite des notions, c'est de la violence, de la férocité ! C'est quelque chose d'exceptionnel qui appartient à la cruauté, à la barbarie", conclut le chef de service de médecine légale du CHU de Bellepierre.
Ridaï-Mdallah Mari se perd dans une logorrhée dont il a le secret
Le moment tant attendu de ce procès vient ensuite avec l'audition de l'accusé. Une question simple lui est posée par le président : "Pourquoi vous la tuez ?". En guise de réponse, Ridaï-Mdallah Mari se perd dans une logorrhée dont il a le secret et raconte l'histoire de sa rencontre avec la jeune fille. Il explique ensuite son retour à Mayotte pour finir par une histoire de prophétie dans laquelle une femme serait le diable et qu'elle serait à l'origine de la fin de l'humanité. Il indique qu'il avait compris que cette femme était l'une de ses voisines avant d'avoir une révélation et de découvrir que finalement le diable était Vanina. Le président finit par l'interrompre afin de poursuivre les auditions.
"Ce n'est jamais de sa faute", conclut l'enquêtrice
L'enquêtrice de personnalité apprend à la cour que Ridaï-Mdallah Mari se définit comme un meneur, un caïd violent qui s'affranchit de l'autorité. Il est décrit comme étant une personne agressive emprunte d'un fort mysticisme. Il a fait de nombreuses peines de prison pour des violences, mais à chaque fois, tout le monde lui en veut. Il se vante également d'un trafic de chimique qu'il a monté à la Réunion. "Ce n'est jamais de sa faute", conclut l'enquêtrice.
"J'accepterai une sanction, quelle qu'elle soit je ne ferai pas appel"
L'abolition ou l'altération du discernement est, bien entendu, au cœur de ce procès. Les auditions des experts débutent avec un psychiatre qui l'a examiné en 2018, peu de temps après les faits. "Il est tout à fait précis et marqué par le détail. Sa mémoire des faits est fidèle et précise", indique-t-il à la cour. "Ce que j'ai fait, il n'y a pas de mots. J'accepterai une sanction, quelle qu'elle soit je ne ferai pas appel", lui avait dit Ridaï-Mdallah Mari, qui n'a jamais parlé de prophétie à cette époque au psychiatre. Il est, selon lui, intolérant à la frustration, avec une personnalité extrêmement dangereuse facilitant le passage à l'acte.
Ridaï-Mdallah Mari a une personnalité hautement dangereuse et sociopathique
Le deuxième psychiatre entendu s'est entretenu à deux reprises avec l'accusé en octobre 2018. Il indique que l'examen a été compliqué car l'accusé avait beaucoup de logorrhée. Selon lui, Ridaï-Mdallah Mari a une personnalité hautement dangereuse et sociopathique. Il conclut que l'accusé est bipolaire. Selon lui, c'est une maladie qui dure. Son état de santé mentale au moment des faits était délirant. Il rappelle que Ridaï-Mdallah Mari avait présenté, deux ans avant les faits, des signes de décompensation avec accès manique sur des thèmes mystiques et messianiques. "C'est le diable, je l'ai tuée pour sauver l'humanité", avait dit l'accusé lors de sa garde à vue, rappelle le psychiatre. Il conclut devant la cour, comme en 2018 dans son rapport, à l'abolition du discernement.
"J'ai dit ça car c'est ce que le juge voulait entendre"
Interrogé à nouveau, Ridaï-Mdallah Mari se voit poser une nouvelle fois la question par le président : "Pourquoi l'avoir tuée ?" Sans aucune hésitation, l'accusé répond : "Pour sauver l'humanité, c'est une question de temps, on sera libre". Pourquoi avoir voulu faire croire qu'il s'agissait d'un crime passionnel alors ? "J'ai dit ça car c'est ce que le juge voulait entendre. J'ai dit ça car je voulais être jugé, je ne voulais pas être interné. C'est Dieu qui m'a guidé". Celui-ci étant reparti dans une logorrhée, le président le coupe et lui demande d'être précis. L'accusé s'agace et tance la cour en lançant : "Il n'y a que moi qui peux vous dire ce qu'il s'est passé ! Laissez moi parler". Il explique alors comment il a procédé puis repart dans une digression. Le président intervient immédiatement et met fin aux débats pour la journée.
À cause des conditions météorologiques, le procès devrait trouver son épilogue le lundi 7 février. Altération, abolition ou entière responsabilité pénale, Ridaï-Mdallah Mari sera fixé sur son sort dans la soirée. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.