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Assises: Plus de 100 cicatrices relevées sur le corps de la victime

Ce matin s’est ouvert [le procès en appel de Rachid Sahari pour des faits de viol, de barbarie, de torture ]urlblank:zinfos974.com/Les-pires-actes-de-tortures-pendant-8-ans-Le-bourreau-juge-en-appel_a143672.html ainsi que d’autres choses que la pudeur, la déontologie, mais avant tout le respect envers la victime, nous incitent à ne pas citer. L’ex-compagne et victime de Rachid Sahari, présente à l’ouverture des débats, […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 28 août 2019 à 17H03

Ce matin s’est ouvert [le procès en appel de Rachid Sahari pour des faits de viol, de barbarie, de torture ]urlblank:zinfos974.com/Les-pires-actes-de-tortures-pendant-8-ans-Le-bourreau-juge-en-appel_a143672.html ainsi que d’autres choses que la pudeur, la déontologie, mais avant tout le respect envers la victime, nous incitent à ne pas citer. L’ex-compagne et victime de Rachid Sahari, présente à l’ouverture des débats, a accepté que les débats soient publics. Lors du premier procès aux assises où l’accusé avait écopé de 30 ans de réclusion criminelle, les débats s’étaient déroulés à huis clos. 

Une fois les 9 jurés désignés par tirage au sort, le procès se déroulant sur 3 jours, la présidente a procédé à la lecture des faits. La victime, Delphine.S est en pleurs. Elle revit pour la deuxième fois l’énumération des atrocités que lui a infligées son bourreau durant 8 longues années. Invité à s’exprimer sur les accusations qui sont portées à son encontre, il se fend d’un : « Je n’ai pas commis les faits qui me sont reprochés, j’ai porté ma main sur elle quelques fois, mais ça ne va pas plus loin »

L’air impassible de Rachid Sahari fait froid dans le dos

Comme l’explique l’officier de police judiciaire (OPJ) en charge du dossier à l’époque des faits, « il déclare que c’est elle qui l’a entraîné, que c’est un homme battu, il indique également que ses principales préoccupations sont boire, manger, baiser (…) Lors de la confrontation, il réfute tout, c’est lui la victime ». À la lecture des faits, puis lors du témoignage de l’OPJ, l’air impassible de Rachid.Sahari fait froid dans le dos, il reste droit dans ses bottes. 

Tous les témoignages sont sans appel, ses deux ex-compagnes et ses voisins déclarent avoir vu ou entendu l’accusé maltraiter sa compagne. Tous font état de son alcoolémie exacerbée entraînant chez lui, une violence grandissante envers Delphine.S. Le jour de son interpellation, alors qu’il était à la recherche de sa compagne, il est hospitalisé avant sa garde à vue avec un taux de 2,16 g/l de sang. 

Il est encore extrêmement alcoolisé et lui inflige plusieurs heures de sévices corporels

Alors que Delphine.S avait réussi à prendre sur elle durant toutes ces années, le 9 janvier 2015, elle trouve la force de s’enfuir. Ce jour-là, il est encore extrêmement alcoolisé et lui inflige plusieurs heures de sévices corporels et diverses humiliations. Alors qu’il s’endort, elle trouve la force de s’enfuir chez ses voisins. Effrayés par l’état des blessures de la victime, les voisins tentent de la conduire à la gendarmerie, mais elle refuse. Elle demande à être conduite chez un ami du couple, Jean-Philippe.H, qui s’avère en fait être l’ancien amant de Rachid.Sahari. 

L’ex-amant est particulièrement surpris de la voir. Rachid Sahari lui avait dit que Delphine était rentrée en métropole sans leurs 2 enfants. Dans le même temps, Rachid Sahari, sans doute inquiet de ne plus voir sa compagne à son réveil, avait appelé Jean-Philippe.H pour lui dire que sa compagne s’était fait agresser par des Roumains en métropole et qu’elle rentrait à La Réunion. L’accusé devait s’installer à compter du 10 janvier 2015 chez son ex-amant avec ses deux enfants. Faute de paiement des loyers, le couple devait quitter la demeure familiale de Saint-Joseph. 

« Elle était maigre, voire cadavérique »

Jean-Philippe.H est circonspect par la situation. À tel point qu’il se demande au final ce que Rachid Sahari voulait faire de Delphine.S. C’est lui qui la prend en charge, la cache dans un hôtel au Tampon et l’emmène déposer plainte le 11 janvier 2015. L’officier de police judiciaire se souvient de Delphine.S à cette époque « elle était maigre, voire cadavérique »

L’avocate générale relève que Rachid Sahari, lors de ses auditions, se posait déjà en victime. Selon lui, il était la victime d’un monstre, victime de tortures mentales et physiques. « J’ai vécu un film d’horreur, c’est un miroir inversé. Vous pouvez vérifier auprès de mes ex-compagnes (…) elles vous diront que je suis un homme aimant et prenant soin de son foyer », avait-il déclaré en audition. 

« À chaque cicatrice, il trouve une explication »

Me Marie Briot, avocate de la partie civile, est très claire.  » À chaque cicatrice, il trouve une explication » affirme-t-elle. Elle reprend l’expression de l’accusé « film d’horreur » et ajoute : « C’est la seule vérité qu’il a dite », rebondit-elle. Elle explique que si la victime n’a pas déposé plainte avant, c’est parce qu’elle avait peur qu’il la tue. « Elle avait peur et honte », insiste-t-elle. Plus de 100 cicatrices avaient été relevées sur le corps de Delphine.S. 

Ce procès en appel qui se déroule sur trois jours trouvera son épilogue dans la journée de vendredi prochain. Alors qu’il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour les faits qui lui ont été reprochés, Rachid.S pourrait voir sa peine confirmée en appel ou diminuée. Delphine.S, qui a accepté que les audiences soient publiques va devoir revivre, une fois encore, l’énumération des détails graveleux des années de vie commune avec celui qui a été son bourreau. 

 

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