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Assises : Marie Johanna Ichiza condamnée à 10 ans d’emprisonnement

« Madame, vous êtes devant une cour d’Assises! » Cette phrase est révélatrice du climat électrique qui a régné tout au long de la journée. L’audience visant à juger Marie Johanna Ichiza aux Assises s’est déroulée sur fond d’agressivité, l’accusée ayant parfois eu un comportement déplacé au regard des remarques formulées par le président de la cour. […]

Ecrit par Emmanuelle Bouveret sur place – le mercredi 03 octobre 2012 à 19H21

« Madame, vous êtes devant une cour d’Assises! » Cette phrase est révélatrice du climat électrique qui a régné tout au long de la journée. L’audience visant à juger Marie Johanna Ichiza aux Assises s’est déroulée sur fond d’agressivité, l’accusée ayant parfois eu un comportement déplacé au regard des remarques formulées par le président de la cour.

Si l’avocat général, Mickaël Giraudet, a requis 7 ans d’emprisonnement, les jurés condamnent Marie Johanna Ichiza à 10 ans d’emprisonnement pour « crime aggravé sans l’intention de la donner sur son concubin ».

Le bâtonnier Georges André Hoarau, avocat de la défense, avait pourtant tenté le tout pour le tout pour défendre sa cliente : les deux hommes de sa vie, son père et son compagnon, sont détruits par l’alcool. Et c’est victime d’une « extrême violence morale » que Marie Johanna Ichiza aurait commis une erreur que le bâtonnier assimile à de la légitime défense.

« A partir du moment où on fait des marches blanches, on obtient des verdicts noirs »

Il a été rappelé que Marie Johanna a été battue par son père pendant son enfance. Enceinte à l’âge de 17 ans, elle est exclue du domicile familial. Elle rencontre alors Samuel Borelly avec qui elle entretiendra une relation instable. En dépression, elle finit par accepter de placer sa fille.

C’est d’ailleurs lors de la présence de cette dernière, un week-end, que le drame se déroule. Sur le déroulement des faits, Marie Johanna Ichiza explique avoir reçu des coups car elle ne voulait pas donner d’argent à Samuel Borelly. Sans hésitation, le président de la cour lance un glacial « menteuse ». Lors de la garde à vue, Marie Johanna n’avait évoqué que des violences verbales.

De plus, il a été rappelé, lors de ce procès, que Marie Johanna est passée devant le comité de discipline de l’établissement carcéral après s’être battue avec une co-détenue.

A l’issue du procès, le bâtonnier Georges André Hoarau a commenté : « A partir du moment où on fait des marches blanches, on obtient des verdicts noirs ». Il a décidé de ne pas faire appel même s’il n’est pas satisfait du verdict au regard des années qu’il lui reste à faire.

 

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