
Après avoir été attendue pendant trois heures, la victime avait reçu trois coups de couteau répétés (Photo d'illustration)
La seconde journée de l’audience criminelle consacrée à la complicité de tentative et tentative d’assassinat de Ludovic Bauchet par Yohan Marimoutou et Aymric Dorval a permis d’en savoir un peu plus sur le parcours chaotique de vie de celui-ci.
Un père défaillant
"Yohan Marimoutou est une personne ressource pour le jeune Dorval", a affirmé l’enquêtrice de personnalité. Peut-être alors que cette nouvelle figure paternelle n’a pas été de bon conseil pour le jeune adulte.
"C’est un ami" a déclaré le Saint-Paulois de 38 ans. Yohan Marimoutou avait été élevé par des parents adoptifs et hérité à leur décès. L’homme aux talents indéniables dans le domaine de la pâtisserie s’était alors laissé aller à l’oisiveté et était tombé dans l’alcoolisme. Fâché pour divers motifs anodins, les deux accusés avait attendu trois heures cachés dans la nuit que Ludovic Bauchet rentre chez lui.
A sa sortie du travail ce soir d'avril 2019, celui-ci était allé boire une bière dans le quartier. A son arrivée près de son portail rue Saint-Louis à St-Paul, il avait été frappé et poignardé trois fois, de façon répétée, dans une zone vitale par Aymric Dorval.
Le garagiste s’était vidé de son sang et avait bien failli perdre la vie. "Une artère pulmonaire a été touchée et il a subi un pontage coronarien", a indiqué son conseil, Me Rémi Boniface.
"Je suis en prison pour rien"
Un florilège de mensonges et de stupidités
Très marqué par la séparation de ses parents et l’abandon de sa mère le confiant à un père aux abonnés absents, le vingtenaire a enduré l’alcoolisme et la violence de ce dernier.
Son frère exilé en métropole a déclaré : "Si je n’étais pas parti pour fuir mon environnement familial, j’aurai sûrement tourné comme mon frère".
Vers 11 heures ce mardi matin, le père d’Aymric s’est avancé à la barre de la cour d’assises. L’homme plus intéressé par lui-même que par son fils a reconnu que la veille des faits son fils était venu chez lui "car il avait faim". Le père lui avait alors ordonné de "dégager". Aymric avait pleuré, menacé son père de "crever" et indiqué "qu’il allait se suicider".
Pendant la déposition de son père , Aymric est resté prostré dans le box sans un regard pour son paternel.
Quelques semaines avant les faits, l’accusé s’était installé chez Yohan Marimoutou après avoir vécu des moments de galère en squattant ici et là
Un père défaillant
"Yohan Marimoutou est une personne ressource pour le jeune Dorval", a affirmé l’enquêtrice de personnalité. Peut-être alors que cette nouvelle figure paternelle n’a pas été de bon conseil pour le jeune adulte.
"C’est un ami" a déclaré le Saint-Paulois de 38 ans. Yohan Marimoutou avait été élevé par des parents adoptifs et hérité à leur décès. L’homme aux talents indéniables dans le domaine de la pâtisserie s’était alors laissé aller à l’oisiveté et était tombé dans l’alcoolisme. Fâché pour divers motifs anodins, les deux accusés avait attendu trois heures cachés dans la nuit que Ludovic Bauchet rentre chez lui.
A sa sortie du travail ce soir d'avril 2019, celui-ci était allé boire une bière dans le quartier. A son arrivée près de son portail rue Saint-Louis à St-Paul, il avait été frappé et poignardé trois fois, de façon répétée, dans une zone vitale par Aymric Dorval.
Le garagiste s’était vidé de son sang et avait bien failli perdre la vie. "Une artère pulmonaire a été touchée et il a subi un pontage coronarien", a indiqué son conseil, Me Rémi Boniface.
"Je suis en prison pour rien"
"Je suis en prison pour rien", s’est écrié Marimoutou. Mais au moment des faits, l’homme qui a gâché sa vie professionnelle et personnelle à cause du litre de rhum qu’il ingurgitait tous les jours n’a rien fait pour empêcher son jeune ami de passer à l’action. Il l’aurait, au contraire, encouragé pendant leur embuscade sous sa véranda. "Cet homme a noyé son anxiété dans l’alcool alors qu’il a travaillé pour les plus grands hôtels à la Réunion. Ça l’a rendu agressif", ont résumé les experts en charge d’examiner Yohan Marimoutou.
Quant à Aymric Dorval, il a été décrit comme un garçon immature et intolérant à sa frustration. Il en voulait à Ludovic Bauchet, voisin et locataire de Yohan Marimoutou.
Mais pour l’avocate de Dorval, il n’y a pas eu tentative d’assassinat. Me Marlène Jourdan a posé une question subsidiaire à la cour espérant qu’elle requalifie les faits en violences volontaires avec arme. Une question qui sera examinée demain lors du délibéré.
Un florilège de mensonges et de stupidités
Ce mardi, les débats se sont terminés à l’issue des réquisitions de l’avocat général et des plaidoiries de la défense.
Jean-Philippe Rey a fustigé "un florilège de stupidités et de mensonges de la part de deux accusés tout au long de la procédure".
Ce qui n’a jamais été le cas de son co-accusé. Ludovic Bauchet, sans défense doit son salut miraculeux à un coup de pied qu’il a réussi à donner à son agresseur.
Jean-Philippe Rey a fustigé "un florilège de stupidités et de mensonges de la part de deux accusés tout au long de la procédure".
Mais le représentant de la société a souligné qu’après avoir été confronté aux éléments du dossier et de la reconstitution Aymric Dorval avait enfin dit la vérité.
Ce qui n’a jamais été le cas de son co-accusé. Ludovic Bauchet, sans défense doit son salut miraculeux à un coup de pied qu’il a réussi à donner à son agresseur.
"Ils ont inventé cette histoire d’incendie mais c’était un prétexte. Au fond leur colère c’est de la jalousie contre un homme a qui tout à réussi", a résumé le parquet avant de requérir 16 ans de réclusion pour chacun des accusés.
"Il faut mettre le curseur au bon endroit. Ne croyez ni l’avocat général ni la partie civile. Même le directeur d’enquête a dit que les accusés ne voulaient pas tuer mais juste blesser gravement", a conseillé Me Alex Vardin plaidant l’acquittement de Marimoutou.
"Il faut mettre le curseur au bon endroit. Ne croyez ni l’avocat général ni la partie civile. Même le directeur d’enquête a dit que les accusés ne voulaient pas tuer mais juste blesser gravement", a conseillé Me Alex Vardin plaidant l’acquittement de Marimoutou.
"Il faut comprendre qui est mon client, son enfance pathétique avant de le juger. Il est incapable d'avoir préparé en avance ce qu’on lui reproche", a indiqué Me Marlène Jourdan.
Le jury populaire et les magistrats professionnels ont quitté la cour sur ces mots. Ils se réuniront demain matin, mercredi, pour délibérer. Le verdict devrait tomber en milieu de matinée.
Le jury populaire et les magistrats professionnels ont quitté la cour sur ces mots. Ils se réuniront demain matin, mercredi, pour délibérer. Le verdict devrait tomber en milieu de matinée.