La première affaire de l’année jugée aux Assises a rendu hier son verdict. Après deux jours de procès, le guérisseur Marie André Pierrot Boyer a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour agressions sexuelles et viols aggravés. L’accusation d’escroquerie n’a en revanche pas été retenue.
Pendant les deux jours de procès, l’accusé nie en bloc, et avec une certaine arrogance, les faits qui lui sont reprochés, à savoir le viol de 2005 à 2008 d’une jeune fille de 13 ans. Exerçant une emprise psychologique sur sa mère, le guérisseur lui demandait que sa fille dorme chez lui les week-end. Une mère particulièrement confuse dans ses propos et qui se contredit facilement à la barre.
Dans sa réquisition, le ministère public réclame 12 ans de prison à l’encontre du guérisseur tandis que la défense demande l’acquittement et met en avant le manque de preuves dans ce dossier, évoquant même l’affaire Outreau comme exemple.
Les jurés ont, à la majorité absolue, condamné l’accusé à 10 ans de prison.