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Assises : La victime a 180 marques sur le corps indique le médecin légiste

"Je n'ai pas commis ces actes-là, je le dis une fois de plus" sont les premiers mots de Rachid S. pour son troisième passage devant la cour d'assises de La Réunion.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 06 octobre 2021 à 23H01

[Pour ce premier jour d’audience qui en comptera trois, six ans et demi après les faits]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-bourreau-zoophile-devant-les-assises-pour-la-troisieme-fois_a173814.html et deux procès aux assises, le président appelle plusieurs témoins à la barre. Le premier est le directeur d’enquête. Ce dernier rappelle à la cour les constatations qu’il avait faites lors de ses investigations. Le médecin légiste témoigne ensuite en faisant un état exhaustif des blessures que la victime portait sur le corps. Il fait état de 180 marques, attestant au passage qu’il n’avait jamais vu ça sur un corps. C’est au tour de la victime d’être entendue tout en faisant montre de beaucoup de courage alors qu’elle est obligée de revivre pour la troisième fois cette confrontation avec son bourreau présumé. Elle fait preuve de beaucoup de courage pour répondre aux questions intimes, au regard de la nature des faits. 

« Elle arrive dans un état déplorable avec des marques encore rouge »

L’ex-amant et ami de l’accusé est ensuite entendu en visioconférence depuis la métropole. Il raconte qu’il a accueilli et caché la femme de Rachid S. le jour où elle s’est enfuie. « Elle arrive dans un état déplorable avec des marques encore rouge, elle avait du mal à marcher et était vêtue de loques. Quand on voit l’état dans lequel elle était, on pouvait craindre le pire« , explique-t-il à la barre. Il confirme qu’il était amant de l’accusé avant de devenir son ami. « Je lui ai donné beaucoup d’argent, il était très fort pour ça. C’est un gros comédien, un très très gros comédien, il avait toujours les mots qu’il fallait », ajoute le témoin au sujet du pouvoir de persuasion de l’accusé. 

« Il était très jaloux, possessif, il m’a isolée »

L’ex-compagne de Rachid S. témoigne ensuite en visio. Tous les deux ils ont eu 3 enfants. Elle explique que son ex buvait beaucoup et qu’il était violent avec elle depuis le début de leur relation. « Il était très jaloux, possessif, il m’a isolée. Il fallait que je sois juste à la maison. Je me suis enfuie dès que j’ai pu », indique-t-elle à la cour. Elle témoigne de violences morales et physiques, affirmant qu’il avait toujours tendance à inverser les rôles. Rachid S., qui voyait déjà la victime lors de leur séparation, dira à son ex à son sujet : « je l’élève à ma façon »

Il a une explication pour toutes les marques qu’elle porte

Très frustré et se plaignant auprès du président de n’avoir pas pu parler depuis le début des débats, l’accusé est à son tour interrogé. À chaque question qui lui est posée, il part dans des explications en tournant autour du pot, feignant de répondre à la question qui lui est posée. Quand au bout du compte il répond sur des points précis, ce n’est jamais lui. Il a une explication pour toutes les marques qu’elle porte et il répète inlassablement qu’il a toujours voulu quitter la victime mais qu’elle n’avait que lui. Pour les blessures qu’il a lui même soignées, il est clair : « Elle a peur de l’hôpital, il fallait bien la soigner mais je m’en serais bien passé. Je soignerais n’importe qui dans la rue, je suis un humaniste ! », déclare-t-il. Il explique ensuite qu’elle se fait ses blessures elle-même et se fend, sûr de lui, d’un : « faut prouver que les faits soient avérés, ça fait 6 ans et demi que je répète les mêmes choses« .

« Nous avons toujours été un couple libertin »

« C’est un monstre, j’étais sous son influence », dit-il. Le président ne manque d’ailleurs pas de le mettre face à ses contradictions et ses changements de versions.  Le ton monte allègrement tour à tour avec le président, la partie civile puis l’avocate générale. Rachid S. se répète inlassablement pour se justifier et recommencer au final par dire qu’il n’a rien à voir avec ce qu’on lui reproche. « Je répète la même chose, je répète la vérité ». Le président lui rappelle qu’il s’agit de sa vérité.

On passera sur l’épisode de zoophilie qu’il décrit, forçant la victime à sortir de la salle en pleurs. « Nous avons toujours été un couple libertin », indique-t-il, expliquant que la victime avait une sexualité débridée. « Demandez à un gynécologue, il vous donnera le kilométrage de son sexe », finit-il par dire. 

« Vous croyez à tout ce que vous racontez ? »

Le président, la partie civile et l’avocate générale n’auront cessé ce premier jour d’audience de mettre Rachis S. face à ses mensonges, ses changements de version et ses contradictions. L’accusé apparaît très bien préparé à ce qui lui est demandé mais ne perd pas une occasion de se présenter en victime : « Elle m’a fait enfermé avec mon ami », affirme-t-il. Ce sont toujours les autres qui le sollicitent et lui, il rend service. Le président finit par lui demander : « Vous croyez à tout ce que vous racontez ? ». L’accusé réfute toutes les accusations de viol, affirmant au contraire que c’est lui qui a été violé. 

 

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