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Assises : Ils menacent un jeune touriste de le brûler vif

Les vacances de ce jeune métropolitain ont tourné au cauchemar suite à une agression qui aurait pu lui coûter la vie. Deux des trois auteurs présumés sont jugés devant la cour d'Assises.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 14 juin 2021 à 17H31

« Je me suis rendu compte qu’il suffit d’une mauvaise rencontre pour que tout bascule ». Ce sont les mots d’un homme de 28 ans, venu en vacances à La Réunion chez un ami en août 2018 alors qu’il en avait 26. Alcoolisé en sortie de boîte de nuit à Saint-Pierre, il est rentré avec les mauvaises personnes, comme c’est trop souvent le cas. 

C’est une femme qui l’aurait abordé avant de lui présenter ses amis. Devant la boite de nuit, elle le distrait alors que les autres lui fouillent les poches. Ils proposent de le ramener chez son ami mais finissent par l’emmener jusqu’à la Plaine-des-Cafres au parking de la Soucoupe. Là, il est dépouillé de son téléphone et son portefeuille, roué de coups, aspergé d’essence et menacé avec un briquet. Ils veulent le code de sa carte bleue.

Le jeune homme parvient à s’échapper, prend la fuite et se cache, allongé dans un fossé. N’entendant plus rien, il sort de sa cachette. Il est 3 heures du matin en plein hiver et ce touriste mouillé, au t-shirt déchiré, sans téléphone ni carte bleue, parvient à rentrer chez l’ami qui l’héberge. Plusieurs heures de marche l’emmènent finalement à un « petit village » où il parvient à prendre un bus jusqu’au Tampon. Un périple d’environ sept heures. 
 
« Dans mon malheur, j’ai eu de la chance. Il n’y avait pas de lumière, j’aurais pu me prendre une voiture, raconte-t-il. Il faisait très froid mais j’avais pas le temps de penser à ça ». Il témoigne de son calvaire devant la cour d’Assises ce lundi, non en tant que partie civile mais en tant que témoin. « C’est difficile et douloureux de se replonger dans l’affaire », avoue celui qui a préféré « passer à autre chose » à l’époque et ne pas se constituer partie civile. Depuis la métropole, en visio-conférence, il se rappelle : « J’ai eu très peur de ne jamais rentrer chez moi ». 
 
Alors qu’il était sous l’effet de l’alcool et du zamal au moment des faits, ses « souvenirs sont flous ». Mais des images de vidéosurveillance de la discothèque et de la municipalité ont permis d’interpeller les auteurs de cette violente extorsion, le 25 septembre 2019. Depuis, les deux hommes sont en détention provisoire. La femme avait quant à elle été placée sous contrôle judiciaire. 
 
Des années de prison pour un butin de 20 euros
 
Yvon G., celui qui aurait porté les coups et aspergé la victime d’essence, reconnaît depuis sa garde à vue les faits. C’est la jalousie qui l’aurait poussé à agir : la troisième accusée, qui aurait accosté la victime, étant son épouse. L’autre homme, Didier F., nie quant à lui toute participation, indiquant qu’il n’était que « présent ». Pourtant, ce récidiviste aurait été l’instigateur des faits. Il encourt donc la perpétuité. Son camarade encourt quant à lui 30 ans de réclusion criminelle. L’accusée, qui n’a pas pu être présente car elle est cas contact Covid-19, devrait être jugée l’année prochaine. 
 
Et tout cela pour la somme de 20 euros. Car avant les violences, il y a eu un retrait de 20 euros et trois tentatives de retrait de 500 euros à la Plaine-des-Cafres. Les accusés nient avoir forcé le retrait et la victime n’en a aucun souvenir. 
 
La cour d’Assises devait rendre son verdict mercredi. 

 

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