L’affaire est renvoyée au 29 juin. Cette décision du tribunal de Saint-Pierre était attendue alors que Thierry Robert était assigné aujourd’hui en justice par des propriétaires qui lui reprochent des malfaçons et la non-conformité du permis de construire l’ayant autorisé à réaliser la Résidence Anthony, aux Avirons [(lire ici : Thierry Robert assigné en justice vendredi).]url:http:// Le dossier est compliqué, d’autant plus en période électorale, même si on en sait dorénavant un peu plus sur le fond.
Pour leur défense, les plaignants, quatre propriétaires de la résidence, ont fait appel à un avocat métropolitain, Me Francis Defrennes, qui aura donc fait le déplacement pour s’entendre dire que l’affaire est renvoyée dans 15 jours : « Je représente quatre personnes sur six propriétaires de cette résidence. (…) Ils ont acquis chacun un appartement et constatent aujourd’hui que la résidence présente plusieurs malfaçons. (…) Malheureusement cette résidence a été construite en dépit du permis de construire. (…) Plus du double de logements ont été créés. De mémoire, il devait être construit une dizaine de logements et il y en a plus de 22. Mes clients estiment avoir été roulés dans cette acquisition. (…) L’immeuble est dans un état très dégradé alors qu’il n’a que six ans d’existence. Les expertises notariés démontrent que mes clients ont perdu plus de la moitié de la valeur de leur bien », explique l’avocat qui sollicite une expertise judiciaire.
Un motif d’annulation du scrutin pour l’avocat de Thierry Robert
Le conseil espère ainsi obtenir, la nullité de la vente et le restitution du prix de l’acquisition. Du côté de Philippe Creissen, l’avocat de Thierry Robert, on dénonce la grosse ficelle de la manœuvre électorale : « Un problème civil qui remonte à 2006, tout le monde comprendra qu’il s’agit d’une manœuvre électorale. (…) Nous trouvons inadmissible d’avoir choisi cette date précise et faire venir un avocat de métropole dont le seul objet est de salir Monsieur Robert à la veille d’une élection électorale », s’insurge l’avocat. Selon lui, toute cette affaire serait d’ailleurs susceptible de faire annuler les élections si Jean-Claude Lacouture devait finalement gagner le scrutin. Le conseil du maire de Saint-Leu évoque des jurisprudences qui vont dans ce sens : « Le code électoral interdit les manœuvres frauduleuse à la veille d’un scrutin? (…) C’est Monsieur Poudroux qui annonce cette assignation par voie de presse », souligne Philippe Creissen pour démontrer que toute cette affaire n’a pas d’autre objectif que de nuire politiquement au maire de Saint-Leu.
La partie plaignante se défend, quant à elle, d’avoir choisi cette date d’assignation en fonction des échéances politiques. Francis Defrennes explique que ses clients attaquent six ans après car ils auraient d’abord tenté de négocier à l’amiable avec Thierry Robert. « Il n’a pas dénié leur répondre. Je suis dans ce dossier depuis seulement quelques mois, depuis début 2012. J’ai lancé mon assignation quand elle était prête », assure l’avocat. Sur le fond du dossier, le conseil du maire de Saint-Leu semble afficher une certaine sérénité. Selon lui, toutes les précautions auraient été prises pour que les propriétaires renoncent à évoquer tout problème d’urbanisme ou de non-conformité lors de la signature du titre de vente devant notaire.
Prochain épisode dans 15 jours…